Comment ce médecin avait-il eu accès à ton dossier ?Qui autour de toi pouvait s'inquiéter au point de confier ton cas à un chirurgien, dernier spécialiste dont tu pouvais avoir besoin ?La question t'avait quelque peu tourmenté depuis que tu avais eu cette conversation. A bien y réfléchir... Tu voyais deux personnes susceptibles. Mais tu n'allais pas leur poser la question, aussi bien car tu te doutais qu'ils nieraient que parce que ce n'était pas important. Le simple fait de savoir que quelqu'un s'inquiétait à ce point pour toi était touchant.
Mais es-tu certain de la bonne volonté de cette personne ?
Peu importe lequel des deux était responsable, tu leur faisais confiance. Leurs intentions ne pouvaient pas être mauvaises...
Tu leur fais trop confiance...
"La ferme."
Tu soupiras doucement en regardant l'heure. Tu devais voir ce... docteur à 13h30. Tu savais que si tu te défilais, il viendrait chez toi. Et tu n'avais pas envie de mêler la police à tes histoires, ni de demander à Vladimir de faire surveiller ta maison... et encore moins envie de succomber à une "crise" ou demander à Morgan. D'ailleurs, devrais-tu parler de ce souci ?
Il ne ferait que te juger, il t'enverrait à l'asile avec une camisole de force...
Tu jugerais en temps et en heure.
Heureusement que tu étais en congés cette semaine. L'avantage d'avoir accumulé du repos sans jamais le prendre... du moins, si tu pouvais considérer cela comme un avantage. Cela t'avait permis de pouvoir régler certaines choses, et de te mettre au clair sur tes sentiments vis à vis de Morgan. Cependant, restait toujours le problème de ton travail. Tu ne t'y plaisais plus. Tu avais pas mal d'argent de côté, que ce soit des économies de ton salaire de prof ou des "rançons" - même si tu préférais le terme de récompense - de tes piratages, mais tu ne pouvais pas vivre sur ça. Et même si Morgan t'avait proposé de travailler avec lui, tu ne connaissais pas grand chose aux métiers des livres...
Est-ce qu'il te garderait vraiment si tu multipliais les erreurs ?
Autant éviter de donner matière à te tourmenter à ta maudite paranoïa.
Tu hésitais, cependant. Pourquoi ne pas reporter le rendez-vous à une date ultérieure ? Tu n'avais qu'à prétexter un empêchement de dernière minute et-- non, il n'y croirait pas. Déjà que le délai de ce rendez-vous avait été très court, si tu tentais de le reporter, il devinerait de suite la vérité. Quelle poisse... Vu que tu n'avais guère le choix, autant te mettre en route de suite. Plus vite arrivé, plus vite parti...
Tu arrivas à l'hôpital une bonne demi-heure en avance, fixant la façade sans rien dire. Ces derniers temps, ce qui t'amenait ici, c'était une coupure trop profonde dans tes paumes de main. Tu avais accumulé trop de vaines tentatives, et tu sentais qu'ils n'hésiteraient pas à t'enfermer à l'asile à ton prochain "essai". Tu entras, te dirigeant vers la réceptionniste - qui semblait au bout de sa journée et fatiguée.
"J'ai rendez-vous avec le Docteur Khalessie..."
La réceptionniste sembla retrouver son énergie à l'entente de ce nom, puisqu'elle t'indiqua gaiement le trajet à suivre. Tu n'étais plus tellement certain que ce soit de la fatigue, mais davantage de l'ennui... Bah, est-ce que cela avait une quelconque importance ? Tu suivis le chemin qu'elle t'avait détaillé, arrivant dans le service au bout de quelques minutes. Tu t'annonças à la secrétaire présente, avant d'aller attendre dans un coin.
Et si ses intentions sont mauvaises ?
S'il tentait quoi que ce soit sans ton accord, tu saurais te défendre. Sans oublier tes crises qui restaient toujours présentes. Limite si tu ne pouvais pas les déclencher sur commande.
Tu retiras tes lunettes, te frottant visage et tempes avant de les remettre. Tu étais déjà fatigué par avance de ce rendez-vous... Si seulement tu avais pu le reporter.
Mais es-tu certain de la bonne volonté de cette personne ?
Peu importe lequel des deux était responsable, tu leur faisais confiance. Leurs intentions ne pouvaient pas être mauvaises...
Tu leur fais trop confiance...
"La ferme."
Tu soupiras doucement en regardant l'heure. Tu devais voir ce... docteur à 13h30. Tu savais que si tu te défilais, il viendrait chez toi. Et tu n'avais pas envie de mêler la police à tes histoires, ni de demander à Vladimir de faire surveiller ta maison... et encore moins envie de succomber à une "crise" ou demander à Morgan. D'ailleurs, devrais-tu parler de ce souci ?
Il ne ferait que te juger, il t'enverrait à l'asile avec une camisole de force...
Tu jugerais en temps et en heure.
Heureusement que tu étais en congés cette semaine. L'avantage d'avoir accumulé du repos sans jamais le prendre... du moins, si tu pouvais considérer cela comme un avantage. Cela t'avait permis de pouvoir régler certaines choses, et de te mettre au clair sur tes sentiments vis à vis de Morgan. Cependant, restait toujours le problème de ton travail. Tu ne t'y plaisais plus. Tu avais pas mal d'argent de côté, que ce soit des économies de ton salaire de prof ou des "rançons" - même si tu préférais le terme de récompense - de tes piratages, mais tu ne pouvais pas vivre sur ça. Et même si Morgan t'avait proposé de travailler avec lui, tu ne connaissais pas grand chose aux métiers des livres...
Est-ce qu'il te garderait vraiment si tu multipliais les erreurs ?
Autant éviter de donner matière à te tourmenter à ta maudite paranoïa.
Tu hésitais, cependant. Pourquoi ne pas reporter le rendez-vous à une date ultérieure ? Tu n'avais qu'à prétexter un empêchement de dernière minute et-- non, il n'y croirait pas. Déjà que le délai de ce rendez-vous avait été très court, si tu tentais de le reporter, il devinerait de suite la vérité. Quelle poisse... Vu que tu n'avais guère le choix, autant te mettre en route de suite. Plus vite arrivé, plus vite parti...
Tu arrivas à l'hôpital une bonne demi-heure en avance, fixant la façade sans rien dire. Ces derniers temps, ce qui t'amenait ici, c'était une coupure trop profonde dans tes paumes de main. Tu avais accumulé trop de vaines tentatives, et tu sentais qu'ils n'hésiteraient pas à t'enfermer à l'asile à ton prochain "essai". Tu entras, te dirigeant vers la réceptionniste - qui semblait au bout de sa journée et fatiguée.
"J'ai rendez-vous avec le Docteur Khalessie..."
La réceptionniste sembla retrouver son énergie à l'entente de ce nom, puisqu'elle t'indiqua gaiement le trajet à suivre. Tu n'étais plus tellement certain que ce soit de la fatigue, mais davantage de l'ennui... Bah, est-ce que cela avait une quelconque importance ? Tu suivis le chemin qu'elle t'avait détaillé, arrivant dans le service au bout de quelques minutes. Tu t'annonças à la secrétaire présente, avant d'aller attendre dans un coin.
Et si ses intentions sont mauvaises ?
S'il tentait quoi que ce soit sans ton accord, tu saurais te défendre. Sans oublier tes crises qui restaient toujours présentes. Limite si tu ne pouvais pas les déclencher sur commande.
Tu retiras tes lunettes, te frottant visage et tempes avant de les remettre. Tu étais déjà fatigué par avance de ce rendez-vous... Si seulement tu avais pu le reporter.