Te revoir [Lana]

Tu te réveilles en sursaut alors qu'on sonne à ta porte. Sûrement l'infirmier qui continue de venir pour vérifier tes blessures. Tu n'es pas totalement remis donc les bandage et les gazes sont toujours d'usages. Mais au moins tu peux te resservir de ta main et ça... C'est énorme! Parce que ça te laisse le soin de  bosser pour te changer les idées. D'ailleurs tes habitués viennent souvent te tenir compagnie ayant su ce que tu as vécu. Gentil de leur part vraiment ! Enfin bref l'infirmier finit son « état des lieux » et tu vas te rhabiller. Tu ouvres un peu plus tôt aujourd'hui, enfin aujourd'hui la boutique est censé être carrément fermée donc tu vas l'ouvrir à dix heures. Tu descends les escaliers et ouvres le rideau de fer, va mettre ta musique, te prendre une energy drink et ressortir pour fumer. Tes bandages se voyant légèrement sur le haut de ton torse. En revanche, sur ta main les bandages sont totalement visible. Ce sont les seules blessures qu'il te reste de cette soirée maudite. Tu soupires et fumes pour te changer les idées en buvant tranquillement, il n'y a personne après tout... Lorsque tu reviens derrière le comptoir tu t'accoudes sur le dessus et regardes ton pc, allant sur internet jusqu'à ce que la cloche tinte. Tu lèves les yeux et là ta bouche et ta mâchoire se décroche presque. Lana sur son portable entrant comme si de rien n'était. Tu te lèves tu tabouret et cours vers lui presque au ralenti. Ça te rappelle votre première rencontre. Tu te stoppes à quelques pas et lui prends le visage de ta main bandée.
   
 

▬  Lana putain ! Où t'étais !  Ça fait presque un mois que ces types ton emmenés ! Je m'inquiétais comme pas possible !

By Halloween

Il n’avait pas trop comprit ce qu’il s’était passé…
Il avait dû fermer les yeux à un moment donné et quand il les avaient ré-ouvert, il avait vu pleins de personnes avec des blouses blanches autour de lui qui n’arrêtaient pas de lui dire des mots sans aucun sens… jusqu’a ce qu’un autre les envoi dehors. Tout avait été drôlement plus calme après et il en avait été reconnaissant aux vu des bourdonnements de sa tête.

Il avait apprit qu’il était « Lanalia Holmes » et qu’il avait « 31 ans ». Qu’il était « Technicien du JAG » une milice qui « protégeait les civils » et qu’il avait été « enlevé » par des « inconnus » en plein Londres et que malheureusement, rien n’avait été trouvé.
Il avait penché la tête sur le côté, très curieux par tout ces dires. Il n’avait rien comprit… mais cela pouvait être vrai… non ? Il ne se souvenait pas… tout était nuageux, il se sentait comme sur un nuage duveteux. Mais cela ne le gênait pas d’être « Lanalia », si ça pouvait aider « Orion » en blouse blanche devant lui. Il semblait gentil… Un peu sévère peut-être… mais il avait fait cesser les bourdonnement que faisaient les autres à blouse blanche dans sa tête.

Il s’était de nouveau réveillé sans se rappeler qu’il s’était endormi et cette fois-ci, se fut une dame blonde a son chevet, toujours avec une blouse. « Jessim », qu’elle avait dit.
Il avait bien comprit qu’il était « Lanalia » puisqu’elle lui avait dit de nouveau mais il ne se rappelait toujours pas. La dame fit une tête étrange avant de le serrer tellement fort dans ses bras qu’il manqua d’étouffer… Elle dit qu’aucune information sur lui ne sortira de se bâtiment mais que même si ses « proches » vont s’inquiéter de se silence, c’est bien mieux pour leur protection.
Il ne comprends pas de quels « proches » elle lui parle. S’il devait se souvenir de quelque chose, se serait du monsieur « Orion » en blouse blanche avant que ce ne soit elle.

Il s’était endormi une troisième mais cette fois, il n’était plus dans les nuages. Ou du moins, il était largement mieux réveillé. Cette fois, on lui avait donné la date, en lui précisant qu’il avait disparut pendant quatorze jours et qu’il avait dormi pendant quatre jours avant son premier réveil… que nous étions donc le cinq décembre maintenant et que pendant sa détention chez les « inconnus » il avait subit toutes sortes d’expériences qui expliquaient sa perte de mémoire.
Il était un peu plus en état de comprendre à présent mais… personne ne réussit à lui répondre quand il demanda pourquoi est-ce qu’il avait été ciblé. Alors on lui avait dit qu’il y avait eut deux autres civil de prit dans son enlèvement et que l’un avait été tué, l’autre juste grièvement blessé. Mais rien de plus. Qu’il fallait qu’il se remette un peu plus pour qu’on lui donne d’autres détails sur l’affaire.

Deux jours plus tard il était enfin de retour sur ses pieds… sous l’exaspération du médecin qui n’était pas ravi de cet état de fait. Il n’avait toujours pas le droit de sortir de cette chambre blanche dont la couleur commençait à lui attaquer la tête à coup de marteau-piqueur et il le faisait comprendre à coups de bouderies.
« Jessim » venait souvent et lui apportait du café… un café « particulier » de ce qu’elle lui disait. Et quand il en avait bu la première fois, il avait eut les larmes aux yeux sans savoir pourquoi. Alors elle l’avait regardé tendrement en lui disant que c’était « normal » et qu’il irait mieux. Elle ne lui avait pas dit, mais il avait la sensation qu’il connaissait ce « café ». Et c’est là qu’il réalisa qu’il venait d’oublier trente-et-une années de sa vie.

Nous étions le sept Décembre et la crise d’angoisse qui suivit fut très éprouvante pour lui. Il entendit des cris mais ne comprit pas tout, plongé dans sa douleur. Comment avait-il pu oublier autant d’années ?
Il s’était finalement calmé grâce à « Orion » qui lui avait apprit qu’il n’était pas simplement un médecin ou son médecin mais aussi le Commandant de son équipe. Qu’ils travaillaient ensemble sur le terrain. Il lui avait précisé son rôle dans cette organisation qu’était le JAG. Il trouvait que Orion était une personne très douce, que ça lui allait de travailler avec une personne pareille. Jessim était venue s’excuser bien qu’il ne comprenait pas pourquoi, elle n’avait rien fait de mal… et il avait fait la connaissance de Chelsea, le « détenu » de son équipe. Très silencieux, apaisant à sa manière.

Quand il avait enfin pu quitter la chambre, il était le dix Décembre et encore, il avait interdiction de quitter les locaux. Sa première sortie fut donc le Douze décembre alors que Jessim lui confiait un portable – un gps en réalité – avec deux adresse à l’intérieure : celle d’une « boulangerie » où il devait aller chercher des croissant pour Orion, elle et lui et ensuite l’adresse du JAG pour qu’il puisse y revenir.
Il aurait pu demander pourquoi de The City, elle le faisait aller à une boulangerie de Camden mais… il ne le fit pas. Déjà parce qu’il ne se souvenait pas de la distance entre les deux et donc ne capta pas l’illogisme de la chose et ensuite, parce qu’il était bien trop heureux de sortir un peu. Ce qu’il ne savait pas, c’était que Jessim le suivrait pour être certain que rien ne lui arrive.

Il flâna un peu – beaucoup -  sur le chemin avant d’enfin prendre un taxi quant on lui fit remarquer que l’adresse qu’il cherchait n’était vraiment pas la porte d’à côté. Il bouda un peu, manquant de se prendre un lampadaire sous la surprise de la nouvelle et appela sans faire exprès un taxi qui passait par là.
La musique du taxi était agressive pour ses oreilles, une espèce de rap mélangé a du reggae et il fut plus que ravi d’arriver a sa destination. C’est pour cela que, les yeux rivés sur son GPS, il ne remarqua pas qu’il n’entrait pas dans une boulangerie mais dans une boutique de perçage. Trop préoccupé par son adresse, il n’entendit pas le tabouret chuter , couvert une bonne partie par la musique de la boutique et ne releva la tête que quand il sentit des doigts frôler sa joue, relevant sa tête. Ses yeux tombèrent alors dans le regard de cet interlocuteur atypique qu’il n’avait pas remarqué en entrant.

– Lana putain ! Où t'étais !  Ça fait presque un mois que ces types ton emmenés ! Je m'inquiétais comme pas possible !

Il cligna des yeux, d’un air aussi surprit que curieux, un visage clairement innocent et enfantin. « Lana » ? C’était… « Lanalia » ? En plus court ?
Il évitait d’être touché depuis son réveil… même si Orion et Jessim le faisait… ce n’était pas gênant. Mais cet inconnu… Il aimait bien sa main sur sa joue.

« Vous êtes arrivé à destination ! »

Il sursauta à la voix stridente du GPS et recula de deux pas afin de pouvoir l’éteindre et le ranger dans l’une de ses poches d’uniforme. Bataillant avec la dite poche et manquant de faire tomber l’appareil deux-trois fois avant de parvenir à ses fins.
Quand il remonta son regard vers l’homme, il fit rapidement une moue boudeuse en voyant la main bandé et la prit délicatement entre ses mains, l’observant sous toute les coutures avec la plus infimes des délicatesses.

– Vous allez bien ? Ça a l’air de faire mal…  Vous voulez voir un médecin ?

Il leva les yeux vers son interlocuteur, un blond aux yeux vert pâles.
Il aimait bien la couleur de ses yeux… il appréciait vraiment les regarder.

– Excusez-moi… mais je ne me souviens pas… si on se connaît ? On m’a donné votre adresse pour aller acheter des croissants et… tout va bien ?

L’homme n’avait pas l’air très bien et lui… lui ne savait pas vraiment quoi faire aussi, il fit une moue boudeuse, très enfantine, sans lâcher ni la main, ni le regard de cet inconnu près de lui.
Sa main entre les siennes dégageait une certaine chaleur agréable…

Tu l'as devant tes yeux ! Il est là ! Devant toi mais... Quelque chose ne va pas, et tu ne sais pas quoi. La voix robotique d'une femme retentit alors. Un GPS. Pourquoi a-t-il un GPS alors qu'il sait parfaitement où est ton lieux de travail ? C'est de plus en plus bizarre mais... Il est là, c'est tout ce qui compte, non? Mais alors qu'il recule de quelques pas il prends ta main bandée avec délicatesse en te demandant si ça ne te fait pas mal. Tu souris et secoue la tête de droite à gauche en prenant la parole d'un ton doux.
   
 

▬ Non ne t'en fais pas pour ça.... J'ai déjà vu un médecin.... Mais... Pourquoi tu me vouvoies ?

Et là c'est la chute. Ton visage se décompose malgré le fait que tu le regardes toujours et que ta main est toujours entre les siennes. Tu le regardes plus sérieusement en fronçant les sourcil te demandant s'il se moque de toi mais non, ça se voit à ses yeux. Tu lui réponds d'un ton triste avec presque les larmes aux yeux.
   
 

▬ C'est moi... Akemi.. Ton petit ami ! Si c'est une blague c'est pas drôle Lana... Tu as disparu alors qu'on était ensemble ! On nous a agressé et ils t'ont emmené, je sais pas qui c'était !

By Halloween

Il hoche légèrement la tête, gardant cette main très délicatement dans la sienne, appréciant la chaleur qui s’en dégageait. C’était réconfortant… pourtant, il était certain qu’il ne le connaissait pas. Ou plutôt, il était persuadé que sa mémoire ne le connaissait pas. Pourtant, il ne voulait pas tenter de se souvenir, il ne voulait pas non plus se rendre compte de cette situation. Parce que la crise d’angoisse qu’il avait essuyé quand il s’en était rendu compte était bien trop présente dans son esprit et il n’avait pas envie de revivre cela.
Il ne voulait pas être coincé dans un lit d’hôpital pendant plusieurs jours de nouveau.

Quelque chose lui dit qu’il aurait dû s’arrêter là et simplement partir. C’était ce qui conviendrait sûrement le mieux à son esprit en vrac. Mais maintenant qu’il observait les lieux, il devait se rendre à l’évidence que ce n’était pas une boulangerie et qu’on envoyait pas une personne aussi loin pour acheter des croissants.
Jessim avait voulu qu’il vienne ici… probablement parce qu’elle connaissait cette personne et savait qu’il le connaissait également. Et le peu de temps qu’il avait passé avec elle depuis son réveil lui avait vite apprit qu’elle ne faisait rien si ça n’avait pas de sens à la fin. Alors… Cette personne ne devait pas être n’importe qu’elle connaissance pour lui.

Quand il observa de nouveau le visage de son interlocuteur, se dernier avait clairement blanchit et ne semblait pas être au milieu de sa forme. Était-ce à cause de ce qu’il avait dit ?
Il pencha légèrement sa tête sur le côté comme un enfant curieux, ses sourcils légèrement froncés sous l’inquiétude face à la réaction de cet inconnu. En même temps, ce n’était pas comme s’il pouvait mentir… il ne se souvenait vraiment de rien… et n’avait aucun élément pour « jouer » sur cela. Et puis… cela n’était pas drôle de mentir… après… c’était douloureux… du moins c’est ce qu’il pensait parce qu’il n’avait « jamais » mentit. Est-ce qu’on lui avait menti depuis son réveil ? Il n’en avait pas l’impression, Jessim et Orion avaient vraiment prit soin de lui. Mais s’ils l’avaient fait… Il… l’inconnu… il semblait sur le point de pleurer.

– C'est moi... Akemi.. Ton petit ami ! Si c'est une blague c'est pas drôle Lana... Tu as disparu alors qu'on était ensemble ! On nous a agressé et ils t'ont emmené, je sais pas qui c'était !

Il recula d’un pas comme un lapin prit au piège au fond de son terrier, lâcha cette main chaude et chaleureuse alors qu’il levait les siennes comme pour se protéger.

– Je ne sais pas… je ne m’en souviens pas…

Il recula encore, finissant par cogner contre la porte du magasin qui s’était refermé derrière lui quand il était entré. La musique dans la boutique lui semblant soudainement bien plus forte et bourdonnait à ses oreilles, lui faisant mettre les mains sur ses oreilles alors qu’il fermait les yeux.
Il ne devait pas paniquer… il devait rester calme. Il ne… risquait rien ? Non, sinon Jessim ne lui aurait pas donné cette adresse n’est-ce pas ? Il devait juste… se calmer…

– Je suis désolé… je ne me souviens pas de vous…

Il garda les yeux fermés, se mordant la lèvre inférieur pour se calmer et s’appliqua a respirer avec soin. C’était ce que le médecin lui avait dit pour l’aider à se calmer la dernière fois.

Il rouvrit les yeux, baissant très légèrement les mains de ses oreilles tout en regardant « Akemi » comme un enfant prit en faute.

– Vous avez été blessé… à cause de moi ?

Parce qu’il avait bien comprit qu’il avait été la cible même si personne n’avait pût lui donner plus de précision. Personne ne savait rien… on l’avait récupérer de manière aussi étrange que la soudaineté avec laquelle il avait été enlevé. L’enquête était toujours en cours lui avait-on dit… Jessim l’avait récupéré dans son ancien appartement qu’elle avait vidé puis fait comme s’il avait déménagé.
Personne ne savait rien et… lui non plus ne savait rien.

Le voir se reculer si soudainement te laisse sans voix et lorsque il dit ne pas se souvenir de toi tu retiens tes larmes. Trop dur pour toi... Tu l'as vu se faire embarquer sous ton nez et à présent tu le perds de nouveau ? C'est trop pour toi, ton coeur se décompose tandis que ton âme, elle, est en  plein bad trip, comme si on l'avait mise sous acide mais... Il a l'air terriblement apeuré, il ne faut pas que tu craques car lui, semble lutter contre quelque chose d'autre. Ses mains sur les oreilles et ses yeux fermés te font clairement comprendre qu'il fait une crise de panique. Tu ne sais pas comment l'aider, tu es pétrifié sur place, incapable de bouger. Pourquoi cela doit arriver ? Puis il te demande si tu as été blessé par sa faute. En réalité...
   
 

▬ Non... Je l'ai voulu... Pour nous protéger mais ils t'ont eu quand même...

Cette fois ci les larmes commencent à couler sur tes joues, tu pleures silencieusement mais tu ravales cependant tes sanglots ayant un vertige qui te fait fermer les yeux. Tu appuies ta tête contre ta main. Même avec ton pouvoir tu n'as pas pu l'aider... Tu es inutile.
   
 

▬ J'ai pas réussi à t'aider, je... Je suis désolé... Ils t'ont embarqué et m'ont laissé pour mort dans la rue.

By Halloween

Il… avait voulu être blessé ?
De nouveau, il cligna des yeux, un peu surprit mais se reprenant. Non, ce n’était pas ce qu’il avait dit… il avait voulu les protéger… il s’était battu pour éviter qu’il ne disparaisse. S’était-il battu lui aussi ? Il ne parvenait pas à se souvenir, il n’y avait rien à faire. Ce n’était même pas comme tenter d’attraper de la fumer parce que… il n’y avait rien. Pas un soupçon de brume pour ces anciens souvenirs perdu dans le néant. Absolument rien. Mais il ne fallait pas qu’il y pense, il devait se concentrer sur ce qui se passait devant lui, sur cette personne qui… pleurait pour lui ?

Ses lèvres s’entrouvrir mais les mots ne vinrent pas, comme ayant perdu leur chemin alors, il referma la bouche silencieusement. Pourquoi… pleurait-il pour lui ? Pourquoi avait-il l’air aussi mal ? Pourquoi…

– J'ai pas réussi à t'aider, je... Je suis désolé... Ils t'ont embarqué et m'ont laissé pour mort dans la rue.

… semblait-il coupable ?
Lui non plus n’avait pas pu empêcher son propre enlèvement et pourtant, il l’avait bien comprit, il était entraîné pour. Alors, il devrait plutôt s’en vouloir de s’être laissé prendre et d’avoir laissé Akemi se faire blesser… non ? Surtout qu’on lui avait dit qu’un autre civil était mort…

Il s’avança lentement vers le blond, levant la main avec lenteur pour la poser sur ses cheveux, les caressant doucement tout en observant le visage offert à lui. Il ne devait pas s’en vouloir… il était en vie alors…
Il attendit que l’autre enlève sa main et le regarde pour lui faire un sourire aussi tendre que… joyeux ? Enfantin ? Plein de vie ? Un peu de tout cela à la fois.

– Merci d’avoir été avec moi alors !

Il n’avait pas eut de grave blessures physiques… on lui avait dit que les cicatrices sur son corps datait d’avant. Alors cela voulait dire que la vie qu’il avait oublié n’avait pas été facile… mais s’il avait eut des personnes pleurant pour lui qui combattait à ses côté alors… c’était… que ça ne devait pas être si mal ?
Il ne savait pas trop comment dire et en réalité, il n’était pas certain de vouloir se rappeler. Mais ce n’était pas forcément très important.

– Pardon de t’avoir fait attendre et… et… hum… même si je me souviens pas… on peut… peut-être… faire de nouveau connaissance ?

Parce qu’il ne savait pas comment arrêter les larmes de la personne devant lui, il avait fini par récupérer sa main même s’il l’avait tutoyé à présent. Peut-être que s’il faisait ainsi, il irait mieux ? Parce que lui, s’il savait qu’il y avait eut des gens comme ça qui s’était battu pour lui et l’avait attendu, même s’il ne savait plus, de le savoir le faisait aller bien.
Parce que depuis son réveil il n’avait pas été tout seul et on tenait suffisamment à lui pour le conduire à d’autres personnes qui l’attendait. Alors ça irait forcément en s’arrangeant… non… ?

Il fit une petite moue en le regardant, un brin curieux, un brin mal à l’aise aussi…

– Enfin si vous… tu… ne veux pas… je comprendrais… je ne me souviens pas alors… mais… merci de m’avoir aidé… et merci de m’avoir attendu… même si… j’ai plus mes souvenirs…

Il ferma les yeux, serrant ses deux mains contre son propre cœur de manière aussi innocente qu’enfantine, comme s’il n’avait pas trente-et-un ans mais plutôt dix.

– Cela, fait du bien ici de le savoir…

Alors, la chaleur qu’il ressentait dans son cœur, il aurait bien aimé la partager avec « Akemi » pour l’aider à sécher ses larmes, même s’il ne savait pas quoi faire.

Il ouvrit les yeux, un peu timidement tout en regardant l’autre. Peut-être devrait-il le laisser tranquille et partir maintenant ? S’il faut, il ne voudrait plus le voir…
Une part de lui était triste à cette idée… révolté à l’idée de perdre ce lien… mais quel genre de lien? La signification de « petit-ami » avait été perdu avec le reste, sinon il y aurait peut-être réagit… ou peut-être que cela lui aurait donné un indice. Mais le mot n’avait pas été réellement comprit. Peut-être qu’on prendrait le temps de lui expliquer…

Lorsqu'il pose sa main dans tes cheveux en te remerciant et en te caressant le crâne tu essaies de sécher tes larmes comme tu le peux. Tu l'écoutes parler et un grand sourire se peint sur ton visage lorsqu'il te propose de refaire connaissance avec lui. Tu espères juste être à la hauteur de ses exigences, de ses attentes. Cependant tu n'aimes pas l'entendre te dire que peut être tu ne voudrais pas. Il n'a pas à décider à ta place. Tu lui souris gentiment.
   
 

▬ Bien sûr que je veux tu réapprennes à me connaître … J'espère juste être.. À la hauteur ?

L'entendre ensuite te dire que ça lui fait du bien de savoir qu'on l'a attendu, qu'on s'est inquiété te montre qu'il n'a pas tant changé que ça, enfin, tu l'espères dans un sens parce que... Tu es bien décidé à le séduire de nouveau. Tu l'aimes... Et tu l'aimeras toujours ! Tu penses ensuite au fait qu'il a dû oublié qu'il fait parti du Wonderland, cette organisation qui donne tant de mal au JAG. Il va falloir que tu lui dises qu'il occupe la place d'Alice, l'espion... Tu vas devoir lui avouer qu'il est un agent double, si on peut dire ? Mais tu ne peux pas le faire maintenant, il est trop attaché au JAG pour l'instant et risque de tout balancer à ceux-ci enfin... Il n'est pas de cette nature tu le sais alors... Pourquoi tu doutes ? Bon, tu vas attendre ce que te dit White et tu vas voir en fonction ! Mais pour l'instant tu laisses ça de côté. Tu  le regardes et lui fais un grand sourire avant de prendre la parole.
   
 

▬J'habite au dessus ! Tu veux des pancakes ? Avant tu adorais ça! Au temps voir si c'est toujours le cas non ? Toute façon tu t'es jamais plains de ma cuisine quand on sortait ensemble.

Dis-tu d'un ton pensif mais aussi amèrement bien caché. Tu vas devoir tout lui réapprendre sur toi ? Et s'il découvre que tu es un pactisant et qu'il a peur ? Et puis... Est-il même au courant de ce que combat le JAG ou ne lui a-t-on pas encore dit ?
   
 

▬Alors ça te tente ? Je n'étais pas censé ouvrir aujourd'hui de toute façon...

Tu vas derrière le comptoir et éteins la musique et retournes vers Lana en lui prenant la main timidement pour le faire sortir et fermer la boutique.




By Halloween

Le sourire de l’autre le rassure un peu. Il est conscient que personne ne peut rien contre sa perte de mémoire… ça peut revenir avec le temps comme ça peut ne pas le faire, c’est ce que le médecin lui a dit. Mais lui est une chose et il ne veut pas blesser les autres… alors il comprendrait si l’autre ne veut plus le voir, parce que ce souvenir d’évènements passés qu’on ne peux plus partager, ça doit être douloureux.
D’ailleurs quand il y pense, ça lui fait toujours terriblement mal… alors il souffle un peu pour calmer sa respiration. Il avait éviter la crise tout à l’heure, de justesse, mais ce n’était pas pour en faire une autre.

Il cligna des yeux, toujours cette curiosité qui ne sied en aucun cas à son âge.
Pourquoi avait-il peur de ne pas être à la hauteur ? Dans quel sens ? Il ne comprenait vraiment pas.

– J'habite au dessus ! Tu veux des pancakes ? Avant tu adorais ça! Au temps voir si c'est toujours le cas non ? Toute façon tu t'es jamais plains de ma cuisine quand on sortait ensemble.

Son estomac répondit pour lui en grognant et il reculant d’un pas, plaquant ses deux mains sur son ventre dans une moue boudeuse tout en rougissant.
Quand ils sortaient ensemble ? Cela voulait dire aussi qu’il venait souvent chez lui puisqu’il disait qu’il aimait sa cuisine… ils étaient vraiment des « amis » proche alors… Il ne savait pas pourquoi mais, il avait du mal a s’imaginer vraiment proche de quelqu’un…

– Alors ça te tente ? Je n'étais pas censé ouvrir aujourd'hui de toute façon...

Il hoche la tête, captant quelque chose qu’il ne parvenait pas a comprendre pourtant. Il plissa les yeux en le regardant passer derrière le comptoir pour éteindre la musique. Le calme… il aimait le calme… aussi, il ferma brièvement les yeux pour l’apprécier avant qu’il ne sente une pression sur sa main. Un coup d’œil lui apprenant que « Akemi » la lui avait prise.
Pourtant, il ne dit rien et il ne tenta pas non plus de se libérer de cette étreinte. Il l’observa simplement de manière aussi attentive que silencieuse. Pourquoi… ? C’était ce qui tournait en boucle dans sa tête et le pire, c’était qu’il ne savait même pas « pourquoi quoi ».

Il suivit donc ses gestes quand il referma la boutique… son dos quand ils montèrent les escaliers jusqu’à ce que la porte soit ouverte et enleva ses chaussures dans un automatisme qu’il ne se connaissait pas avant de pénétrer plus loin dans le salon de l’appartement.
Il observa un moment les lieux. Il les connaissaient, il en était sûr. C’était la même chose quand il était au JAG… pourtant, il ne s’en souvenait pas. Il mit les mains dans les poches de son uniforme, restant planter ainsi en plein milieu de la pièce, une moue boudeuse sur le visage. Pourtant, il ne fallait pas s’y fiait parce qu’il ne cherchait même pas à ce souvenir. Il savait bien malgré lui que ce n’était pas la bonne chose à faire.

– J’ai quand même l’impression d’avoir oublier quelque chose d’important… Mais pourtant, je ne pouvais pas en parler à mon Commandant ou à Jessim… Cela me semblait pas être bien...

Il parlait presque plus pour lui-même que pour le propriétaire des lieux… pourtant, s’ils étaient aussi proche que tout ce qui était sous-entendu, peut-être pouvait-il le savoir ?
Il se gratta la tête d’une main sous la réflexion, mettant ainsi en vrac ses cheveux dont une partie venait de sortir de sa tresse mal noué… mais ce n’est pas quelque chose qu’il remarqua, trop occupé à regarder le mur en face de lui d’un air mi-boudeur, mi-contrarié comme un enfant à qui on aurait posé le fameux problème de la baignoire à résoudre sans calculatrice.

Lorsque tu entends son ventre grogner et le vois poser ses mains sur celui-ci tu souris. Visiblement il est temps de manger pour lui... Comme pour toi, bien que cela ne s'entende pas, pas encore. Tu mets donc tout en « stand by » et passes à côté de lui en le prenant par la main au passage, ne t'en ayant pas vraiment rendu compte à vrai dire. Tu lui tiens donc la main pendant que vous montez chez toi. Chez toi où vous avez passé de si bons moments. Ça te manque, tu espères que ça arrivera de nouveau  plus tard, bien que tu aies peur qu'il ne veuille plus de toi. Tu te mords la langue en pensant à ça mais reste silencieux tout de même. Arrivant à l'appartement tu te déchausses et vois Lana le faire aussi, pourtant tu ne lui as pas dit ? Est-ce une bribe de souvenir inconsciente que voici ? Tu l'espères.... Mais alors qu'il te dit qu'il a oublié quelque chose tu pouffes de rire alors que tu passes derrière le comptoir de la cuisine pour préparer les pancakes. Tu prends donc la parole.

▬Tes chaussures... Tu avais oublié tes chaussures ici la première fois... Je sais que ce n'est pas de ça dont tu parles mais ça m'y a fait penser... Désolé
 
Tu te tournes dos à lui pour commencer à cuisiner alors que le prénom Jessim retentit dans ta tête. Tout en battant la pâte tu essaies de te souvenir... Jessim... Tu as déjà entendu ce prénom. Tu as un éclair qui te passe devant les yeux.

▬Jessim ?! Elle est du JAG ??? Elle est venue me voir y'a quelques temps pour un piercing. Elle voulait m'embrasser pour voir ce que ça faisait avec un piercing à la langue mais... Comme on était... En couple, j'ai refusé.
 
Tu ris mais caches derrière celui-ci un regret amer en ayant dit le mot « couple » car à présent vous ne l'étiez plus... La pâte enfin fini tu la couvres et retournes dans le salon où tu ouvres la grande fenêtre pour t'asseoir sur le bord et t'allumer une cigarette

▬Fais comme chez toi, même si tu ne t'en souviens pas tu l'es toujours....
 

By Halloween

Il sursauta en entendant la réponse du blond, se tournant vers lui d’un air curieux.
Ses chaussures ? Hein ? Il pencha la tête sur le côté, ce demandant s’il y avait un problème avec ses chaussures… il n’aurait peut-être pas dû les enlever ? Mais maintenant qu’il le voyait, Akemi les avaient bien enlevé lui…

– Tu avais oublié tes chaussures ici la première fois... Je sais que ce n'est pas de ça dont tu parles mais ça m'y a fait penser... Désolé
– Ah… C’est pas malin ça…

Il fit la moue, se demandant vaguement quel genre de personne il avait pu être pour partir sans ses chaussures.
Il secoua la tête, ne voulant pas vraiment y penser alors qu’une boule d’angoisse montait dans sa gorge. Il ne voulait pas… il ne voulait pas savoir comment il était avant…

Soufflant un peu et profitant allégrement du fait que le propriétaire des lieux lui tournait à présent le dos, il remit ses mains dans les poches, observant autour de lui une nouvelle fois tout en se mordant l’intérieur de la joue.
Tout irait bien… le commandant lui avait autorisé à sortir et Jessim lui avait donné cette adresse alors ce devait être pour une bonne raison… parce qu’il devait passé outre cette angoisse… parce que c’était… important… Il ferma les yeux. Il ne savait pas.

– Jessim ?! Elle est du JAG ??? Elle est venue me voir y'a quelques temps pour un piercing. Elle voulait m'embrasser pour voir ce que ça faisait avec un piercing à la langue mais... Comme on était... En couple, j'ai refusé.

Il sursauta de nouveau, ouvrant les yeux avant de se retourner vers lui.
Du JAG… Il connaissait Jessim aussi… pas qu’il avait un doute là-dessus puisqu’elle lui avait donné l’adresse mais… il ne savait pas qu’elle faisait partie du JAG. Pourquoi cela sonnait-il une clochette d’alarme dans sa tête ? Pourquoi cette information semblait-elle étrangement importante ? Alarmante ?
Mais ce n’était pas tout… « en couple »… il écarquilla les yeux, captant enfin ce qu’il avait voulu lui dire avec « petit-ami ». Ses lèvres s’entrouvrir mais aucun mot n’en sortir alors, il referma la bouche, observant alors le blond se poser contre la fenêtre.

– Fais comme chez toi, même si tu ne t'en souviens pas tu l'es toujours....
– Je suis désolé… de ne pas me souvenir de ça...

Pourtant, il n’avait pas baissé la tête en le disant, il s’était juste contentait d’observer le blond. Puis il soupira, ses yeux se posant sur le canapé sans le voir alors que d’une main, il retira son élastique et défis le reste de sa tresse, ses cheveux lui ayant chatouillé la joue.
Il avait les cheveux plutôt long une fois totalement détaché, en bas du dos. Pourquoi ne les avaient-il pas coupé ? Il ne savait pas. Tout comme il ne savait pas quoi dire pour ça. Il avait été en couple… avec un homme. En réalité, que cela soit un homme plutôt qu’une femme ne le dérangeait pas à la réflexion… puisqu’il était une personne qui avait pleuré à son retour… qui l’avait attendu alors… le reste n’était pas importe, un détail mais… que pouvait-il dire ? Remettons-nous ensemble ? Il ne pouvait pas dire cela parce qu’actuellement, il ne ressentait rien pour lui, il était un inconnu et il ne voulait pas jouer avec une personne ayant attendu à ce point son retour.

Il se posa finalement dans le canapé, sur un côté, celui opposé à Akemi. Il avait replié les jambes contre son torse, ne sachant pas vraiment si c’était poli ou non de se mettre comme ça mais il ne pouvait pas vraiment le contrôler, enroulant ses bras autour de ses jambes et posant sa tête contre ses genou, les yeux perdus dans le vagues.
C’était comme s’il tentait de prendre le moins de place possible… comme s’il voulait déranger le moins possible…

– Jessim… c’est elle qui m’a donné ton adresse…

C’était plutôt clair. Si elle ne l’avait pas fait, il n’aurait jamais su pour le blond… alors, est-ce que le blond aurait su qu’il était de « retour » ? Probablement un jour… mais peut-être que cela aurait été assez long pour qu’il cesse de l’attendre…

– Tu va me trouver égoïste… mais je ne veux pas savoir comment j’étais avant… je… veux juste… recommencer ? Je…

Il enfouit sa tête dans ses genoux, fermant les yeux.
Sa phrase pouvait porter à confusion mais pourtant, cela ne voulait absolument pas dire qu’il ne voulait pas connaître Akemi… non, sinon il serait partit après s’être excusé. Non, seulement il voulait apprendre nouveau… avancer de nouveau… sans être hanté par le reste… Parce que dans le « reste » il y avait les raisons de ses cicatrices inconnues sur son corps et sa disparition pendant presque un mois… Et il ne voulait pas savoir… Il ne le voulait pas…

Sans s’en rendre compte, il s’était violemment mit à trembler, ses mains se serrant violemment sur son pantalon alors que sa bouche s’envahissait du goût métallique… s’étant mordu un peu trop violemment l’intérieure de la joue.

Pas malin... En effet, mais c'est ce qui vous a rapproché. Enfin bref c'est du passé et tu as tout à lui réapprendre sur toi, sur vous ? Lui ? Il va s'occuper de se retrouver tout seul pour se reconstruire, tu ne sais pas si tu as les épaules pour le soutenir. Tu le penses mais, il faut qu'il approuve ton aide et tu n'oses pas lui poser la question. Néanmoins, lorsque tu apprends que Jessim qui est venue te voir il y a quelques mois est du JAG tu commences à douter, à te demander si tu as dit des choses qu'il ne fallait pas ou non mais... Tu as une bonne mémoire, tu ne te confies pas à n'importe qui. Pourtant tu es prêt à te confier à Lana. Une fois la pâte faite et recouverte tu vas à la fenêtre et t'y assois pour t'allumer ta clope, prenant une bouffée tu l'entends s'excuser. Tu hausses les épaules.


 ▬Pas grave... S'pas ta faute... Vu les coups qu'on t'a mis ce soir là je comprends que tu aies perdu la mémoire
 
Tu observes dehors, tu ne veux pas le regarder, tu as bien trop envie de l'embrasser mais bon il faut que tu te retiennes sinon il va avoir peur de toi et tu l'auras perdu pour toujours. Et alors qu'il te dit que c'est la jeune femme qui lui a donné ton adresse tu sursautes, haussant un sourcil et  écarquillant les yeux de stupéfaction en tournant ton regard en vitesse vers Lanalia

▬Elle.. Elle a vraiment fait ça ?
 
Ta mâchoire se décroche presque mais tu te passes la main sur la figure et ton visage redeviens comme avant, cependant tu restes pensif. Pourquoi lui a -t-elle donné ton adresse ? As-t-elle vu à quel point tu aimais et tu aimes le rouquin ? Sûrement et.. Tu lui en est fort reconnaissant pour le coup, bien que tu n'aimes pas le JAG.

▬Je dois t'avouer que je ne suis pas ami avec  le JAG mais peut être que je vais commencer à  lui faire confiance selon les événements qui suivront... Cependant, bien que tu travailles au JAG méfie-t-en. Tu  la toujours fait en raison de certaines choses et...
 
Tu l'entends alors dire qu'il veut repartir de zéro et qu'il n'a pas envie de se souvenir tu soupires et aspires sur ta clope avant de reprendre la parole une fois la fumée recrachée.

▬Ah.. Pardon... On trouvera quelqu'un d'autre que toi j'imagine dans ce cas...
 
Tu baisses les yeux pour regarder la rue, pensif. Si Lanalia n'est plus Alice... Vous allez avoir du mal à retrouver quelqu'un est... Tu ne veux pas remplacer Lana ! C'est SA place pas celle d'un ou d'une autre !

▬Dans un sens tu as raison de vouloir recommencer de zéro et je t'envie mais d'un autre il faut que tu fasses attention parce que tu seras moins sur tes gardes que lorsqu'on... Se connaissait ?
 
Tu jettes ta clopes et te lèves en t'étirant pour passer ensuite derrière les fourneaux.

▬Allez ! C'est l'heure de la bouffe !
 

By Halloween

Se méfier du JAG…
Étrangement, cela ne le surprenait pas vraiment. Pourtant… il y avait Jessim et Orion… Chelsea aussi, qui avait prit soin de lui a son réveille. Jessim qui lui avait donné l’adresse d’ici sous un prétexte stupide…

– Ah.. Pardon... On trouvera quelqu'un d'autre que toi j'imagine dans ce cas...

Quelqu’un d’autre ?
Il leva péniblement la tête pour observer son interlocuteur. Pourquoi diable lui parlait-il en énigme alors qu’il savait qu’il ne se souvenait de rien ? En quoi cela pouvait-il l’aider qu’il lui parle comme ça ?
Il trembla de nouveau, plus de colère cette fois.

– Dans un sens tu as raison de vouloir recommencer de zéro et je t'envie mais d'un autre il faut que tu fasses attention parce que tu seras moins sur tes gardes que lorsqu'on... Se connaissait ?

Il se leva à son tour, les yeux rivés vers le sol et les poings serrés au point de se blesser.

– Allez ! C'est l'heure de la bouffe !
– Qu’est-ce que tu en sais ?

Il bouillonnait de rage et cela s’entendait clairement dans sa voix alors qu’il détachait chacun de ses mots.
Il releva la tête, observant le blond sans masquer sa colère.

– Tu dis me connaître mais qu’est-ce que tu en sais ? Tu sais que je me souviens pas, pourquoi parles-tu en énigmes ?! Si tu ne veux pas que je le sache, tu n’as qu’a rien dire pour commencer ! Tu « m’envies » ? Tu crois que je… que ça me plaît de ne rien savoir ? D’avoir oublié trente années de ma vie et de me souvenir de mon prénom uniquement parce que l’on me l’a dit sans savoir si l’on ne m’a pas mentit sur cela ? Sans être certain que ceux qui se sont occupé de moi ne sont pas ceux m’ayant mis dans cet état ? QU’EST-CE QUE TU EN SAIS ?!

Il n’avait pas le droit de lui dire de faire « attention » ou de se « méfier », parce que depuis le début il lui avait donné des bribes d’informations sur son passé… « leur » passé sans se soucier s’il prendrait tout pour acquis ou se questionnerait. Il avait dit ne pas vouloir savoir… mais ce n’était pas une raison pour lui envoyer les choses comme cela…

– Trouver quelqu’un d’autre ? Pour quoi ? Comment veux-tu que je sache de quoi tu me parles ? Comment… Je pense que dans le fonds, tu ne sais absolument rien de moi.

Il secoua la tête, les larmes coulant sur ses joues sans qu’il ne le remarque, sans savoir aussi que le sang coulait de ses mains tant il avait enfoncé ses ongles profondément dans ses paumes.

– Oublies, je n’ai plus faim. Je m’en vais.

Il fit volte-face, se rendant dans le hall d’entrée pour remettre ses chaussures dans des gestes désordonnés.
Jessim s’était trompée et aurait dû se mêler de ses affaires. Ce la n’avait pas été une bonne idée de l’’amener jusqu’ici. Absolument pas. Et maintenant, il voulait juste être tranquille… pourquoi l’avait-on retrouvé ? Pourquoi l’avait-on soigné ? Si c’était pour cela, pour subir sans se rappeler, alors il aurait préféré ne pas être « retrouvé ».

Il aurait préféré ne pas se réveiller plutôt que de vivre sans aucune certitude.

Tu sens qu'il s'énerve, ce n’est pas le but voulu mais clairement tu sais que tu as fait l'idiot. Tu n'as pas voulu cela mais con un jour con toujours. Tu secoues la tête de droite à gauche en le regardant. Et puis pourquoi parler en énigme hein ? À vrai dire tu ne le fais pas totalement exprès des fois ça t'arrive mais tout à l'heure lorsqu'il t'a dit vouloir tout oublier tu as surtout parlé pour toi... Quel con putain ! Tu vois ses larmes sur son visage et cela te peine... Si lui ça lui fait du mal, il oublie que toi aussi, bien que ce soit sûrement beaucoup moins étant donné que toi tu n'as pas perdu tous tes souvenirs mais tes lèvres tremblent alors qu'il va dans le hall pour remettre ses chaussures. OH NON ! Il ne va pas s'enfuir comme ça ! Il veut savoir ? Il va savoir bien que tu as peur des conséquences. Tu te mets entre lui et la porte. T'appuyant contre elle.

▬ Parce que j'ai peur que tu raconte tout au JAG ! Mais... Tu veux savoir ? Alors tu vas savoir... Il y a une organisation de hackeurs que tu as crée avec quatre autre personne dont moi. Ton nom de code est Alice, tu es agent sur le terrain d'où le fait que tu travailles pour le JAG. Mon nom de code est Absolem, je t'apprendrai ma fonction si tu restes... Je ne sais pas si les membres du JAG t'en ont déjà parlé mais, aussi fou que ça puisse paraître il y a un type qui exauce les vœux que les gens veulent faire, tu dois t'en douter il y a des répercussions. Ils sont appelé des pactisants et le JAG a une prison pour eux et surtout pour les dolls, les pactisants qui ne contrôlent plus leur pouvoir. Si je te parle de ça c'est juste pour t'expliquer que j'en suis un.
 
Tu le regardes et « allume » ta main en torche. Tu fermes les yeux et serre les dents de douleur un instant puis éteint ta main. Tu ressens toujours les effets d'avoir autant utilisé ta main la dernière fois.

▬ Les brûlures que j'ai sur le bras et le torse sont dûs au pouvoir que j'ai utilisé le soir où ils t'ont emmené.
 
Tu baisses la tête et te mets à côté de la porte.

▬ Tu peux parler de moi au JAG pour que je sois en prison en temps que pactisant.... mais s'il te plaît, ne parle pas du Wonderland... Tu étais l'un des premiers à le protéger comme ta vie... Maintenant nous devons trouver quelqu'un d'autre, c'est ça que je voulais dire tout à l'heure...
 
Et sans t'en rendre réellement compte des larmes coulent le long de tes joues. As-tu bien fait de tout lui dire ainsi ?



By Halloween

Il avait la main sur la poignée quand le blond s’interposa entre lui et la sortie, s’appuyant contre la porte. Ses sourcils se froncèrent sans pour autant qu’il ne lâche la poignée alors que ses dents et sa main libre de ne serrent en un poing.
Il va vraiment lui en coller une s’il continue de le séquestrer ainsi. Il a été assez enfermé au JAG alors qu’il lui était interdit de quitter sa chambre tant qu’il ne s’était pas remit. Il ne voulait pas rester enfermer nulle part.

– Parce que j'ai peur que tu raconte tout au JAG ! Mais... Tu veux savoir ? Alors tu vas savoir... Il y a une organisation de hackeurs que tu as crée avec quatre autre personne dont moi. Ton nom de code est Alice, tu es agent sur le terrain d'où le fait que tu travailles pour le JAG. Mon nom de code est Absolem, je t'apprendrai ma fonction si tu restes... Je ne sais pas si les membres du JAG t'en ont déjà parlé mais, aussi fou que ça puisse paraître il y a un type qui exauce les vœux que les gens veulent faire, tu dois t'en douter il y a des répercussions. Ils sont appelé des pactisants et le JAG a une prison pour eux et surtout pour les dolls, les pactisants qui ne contrôlent plus leur pouvoir. Si je te parle de ça c'est juste pour t'expliquer que j'en suis un.

Hackeurs ? Espionner le JAG ? Mais de quoi diable…
Ses interrogation se stoppèrent à l’instant même où il vit sa main devenir des flammes et ses yeux s’écarquillèrent autant de surprise que… de crainte. Et il recula de quelques pas. Comment… ?

– Les brûlures que j'ai sur le bras et le torse sont dûs au pouvoir que j'ai utilisé le soir où ils t'ont emmené.

La porte est de nouveau libre d’accès mais pour le moment, il reste immobile, son regard bleuté s’étant posé sur le visage baissé de l’autre.
Il avait fini par se brûler lui-même pour l’empêcher de se faire enlever… Pourquoi aller jusque là ? Pourquoi encore… ? Et pourquoi tout lui balancer en pleine gueule s’il avait peur qu’il le raconte ? Qu’il les… vende ?

– Tu peux parler de moi au JAG pour que je sois en prison en temps que pactisant.... mais s'il te plaît, ne parle pas du Wonderland... Tu étais l'un des premiers à le protéger comme ta vie... Maintenant nous devons trouver quelqu'un d'autre, c'est ça que je voulais dire tout à l'heure...

Le poing par tout seul dans la mâchoire du blond et il ne fait pas attention à la douleur que sa provoque à sa main, bien trop furieux et aussi essoufflé que s’il venait de se taper un sprint de mille mètres.
Comment oses-t-il lui dire cela ? Comment peut-il juste lui balancer ça comme ça ? Il avait tout oublier merde ! Certes l’autre avait perdu son petit -ami mais lui… lui, il avait tout perdu.

– Pourquoi tu parles si tu penses que je vais tout dire ?! Mais c’est quoi ton problème ?! reprends-t-il largement essoufflé, passant une main sur son visage pour se calmer.

De s’être énervé d’un seul coup, il avait la tête qui lui tournait et dû fermer les yeux pour être certain de ne pas tourner de l’oeil… avant de s’asseoir en tailleur devant le propriétaire. Il se pris la tête entre les mains.

– Je t’ai dit que je ne voulais pas savoir… gémit-il piteusement.

Qu’est-ce qu’il allait faire maintenant ? Qu’est-ce qu’il devait faire… ?
Il était encore plus perdu maintenant.

– Ils m’ont dit ce que le JAG faisait… ce que je faisais… je… il gémit de nouveau. Qu’est-ce que je vais faire… ? Je ne sais même pas qui je suis et… et ça maintenant…

C’était trop tard, il ne parvenait pas à se calmer et ne cesser pas de pleurer tout tremblant. Se berçant de manière mécanique comme s’il était en train de devenir fou.

Des bras chaleureux l’entour et il ne bronche pas mais pour autant, il n’y réponds pas non plus. Parce qu’il est perdu et qu’il ne sais pas quoi faire. Qu’il a peur également… il pourrait se dire que Jessim à eut une très mauvaise idée de l’emmener ici mais… il n’arrive plus du tout à former une pensée cohérente dans son esprit où les bribes de conversations qu’il a eut depuis son réveils se bouscule sans aucun sens.

–  Écoute je ne peux pas dire que je te comprends parce que je ne suis pas dans ton cas, je peux juste imaginer mais.... Tu as deux choix qui s'offrent à toi. Les deux ne sont pas facile je te l'accorde mais... Maintenant que tu sais tout soit tu assumes si je puis dire, soit j'en parle à White pour que Mad hatter te fasse de nouveaux papiers. Un nouveau prénom, un nouveau nom. Tu connaîtras la vérité mais tu pourras partir d'ici et recommencer une nouvelle vie. 

De nouveaux papiers… une nouvelle vie… il ne comprenait pas… il ne voulait pas comprendre ces mots, ce qu’on était en train de lui proposer et ses doigts se crispèrent entre ses mèches rousses.

– Je sais très bien que maintenant que tu connais la vérité tu diras que la solution numéro deux ne sert peut être à rien mais si tu t'en vas de tout ça tu connaîtras une nouvelle vie... Que veux tu faire ? Je peux prévenir le Wonderland maintenant, je n'ai qu'à sortir mon portable MAIS sache que dans le premier cas tu auras une nouvelle famille, celle du Wonderland, comme tu l'avais avant.
– Tais-toi… juste… tais-toi…

Il tremble de nouveau.
Pourquoi l’autre continues-t-il à lui parler de tout cela alors qu’il lui a répété qu’il ne voulait rien savoir ? Que ne comprends-t-il pas dans cela ? N’a-t-il pas encore assimilé le fait qu’il n’était pas encore en état de lui dire toute cela ? Qu’il était pour le moment incapable de subir ce flot d’information ?

– Je… je ne saismon nom… juste parce qu’on me l’a dit… et toi, tu me demande de tout changer ?

Repartir à zéro alors… qu’il repartait déjà a zéro ?
Il avait envie de vomir et il avait mal à force de trembler partout. La chaleur de l’autre ne parvenait ni à le rassurer, ni à le calmer avec les mots qu’il prononçait. Pourquoi voulait-il qu’il prenne une décision tout de suite ? Pourquoi ne lui laissait-on pas le temps de réfléchir ? De comprendre ce qu’on lui disait ?
La seule chose qu’il pouvait dire pour le moment, c’est qu’au JAG, on ne lui avait pas forcé la main au moins. Du moins, pas pour le moment.

– Tu oublies la troisième… commença-t-il d’outre-tombe, se calmant soudainement alors que son estomac menaçait toujours de se déverser. Je pourrais décider de rester avec le JAG… de raconter tout ce que tu viens de me dire…

Il le poussa un peu, mettant ses deux mains sur son torse, juste assez pour pouvoir lever la tête et plonger son regard dans le sien. Un regard terriblement neutre… une froideur palpable malgré les sillons creusés par les larmes sur ses joues.

– Je pourrais partir en te mentant et tout leur dire pour toi et eux. Alors… que ferais-tu ?

Il lui avait tout dit après-tout… et lui n’avait plus d’attache avec sa mémoire aux abonnés absents. Il pouvait bien les « trahir », cela ne lui importerait pas. Alors, le laisserait-il simplement partir comme ça ? Ou tenterait-il de le faire taire définitivement ?