Can't you just move away [Pv Lan']

Il n’était pas extrêmement motivé à revenir dans cet endroit après ce qu’il s’était passé la dernière fois… mais quelque chose faisait envie qu’il avait vraiment eut envie d’y revenir. Il ne savait pas s’il connaissait vraiment bien le lieux mais… excepté la rencontre qu’il y avait faite, il sentait que c’était un endroit qu’il trouvait actuellement apaisant et… il avait vraiment envie de renouveler cette expérience là.
Il avait donc vérifié qu’aucune dédicace n’était en court et avait soupiré de soulagement, une légère moue enfantine sur le visage alors qu’il se faufilait entre les personnes pour entrer dans la librairie de façon, encore une fois, à ne pas être vue par le personnel. Il ne voulait vraiment pas faire de nouvelle rencontre qui lui rappellerait quelque chose… ou bien son enlèvement ou mieux, simplement qu’il avait oublié. Et bien que « Akemi » lui avait proposé, il ne voulait pas non plus recommencer. Déjà parce que ce serait « encore une fois », mais en plus… parce qu’il voulait… continuer à vivre. Il avait le droit de vivre ici aussi… non ?

Il avait flâné entre les étagères, bien plus loin que ce qu’il avait pu faire la dernière fois et avait « joué » à cache-cache parmi les livres pour éviter toutes personnes portant une insigne. Heureusement pour lui, le monde causé par l’approche de noël jouait en sa faveur et tout le monde était trop occupé pour venir lui parler.
Ce qu’il ne pouvait pas savoir était que le propriétaire des lieux avait informé son équipe de ne pas venir le confronté mais simplement le réveiller gentiment si jamais la fermeture approchait ou s’il s’endormait dans un endroit trop fréquenté. Et il ne savait pas non plus que de toute cette équipe, seulement une personne n’avait pas eu cette consigne.

Évitant les gens, il ne sut pas bien combien de temps il avait passé dans les couloirs… ce qu’il comprit seulement, c’est qu’il aimait vraiment cet endroit malgré le monde. Comme si le monde présent n’existait pas…
C’est peut-être pour ça qu’il avait l’air d’un enfant perdu et malheureux quand il s’assit dans un coin tout contre une étagère, totalement épuisé par sa visite. Il avait dit qu’il ne voulait pas se souvenir… mais peut importe ce qu’il faisait… même son prénom ne lui venait pas de manière naturelle… aussi, quand on l’appelait, parce qu’on lui avait dit que c’était là son identité, il avait du mal a l’assimiler.

Il avait fermé les yeux, bercé par une confiance des lieux qu’il n’avait même pas au JAG et qui expliquait ses larges cernes d’alors, les bras enroulé autour de sa poitrine comme pour parer le froid et une jambe contre son torse, l’autre tendu pour ne pas perdre l’équilibre.

Il ne s’était même pas rendu compte qu’il s’était endormi… avant qu’un choc sur sa tête ne le fasse sursauter. Alors il s’était accroupis à côté de la bibliothèque, la prenant presque dans ses bras en regardant autour de lui, un air aussi hostile qu’apeuré sur le visage.

– Sincèrement Holmes, tu n'as pas mieux à faire que de traîner au milieu du passage comme ça ? Tu pourrais causer des accidents plus sérieux...

Il se releva, reculant d’un pas tout en gardant un air hostile… comme un chaton apeuré caché sous une voiture et donc trop peureux pour comprendre que son propriétaire lui veut du bien en tentant de le récupérer.

– Tu te trompes de personne.

Il avait répondu faiblement… clairement fatigué et des larmes menaçant le coin de ses yeux.
Il en avait assez qu’on utilise ce prénom… plus ça allait, et plus il ne le supportait pas. Pourquoi… pourquoi faisait donc ça ? L’appeler comme ça ? Pourquoi eux savait et lui non ? Pourquoi…
Il se frotta les yeux de son poignet gauche, les faisant clairement rougir au passage.

– Je ne traînerais plus… pardon pour le dérangement…

Il avait fini par capter les livres autour de lui et c’est donc timidement qu’il s’était accroupit pour les ramasser. Il n’avait pas compté s’endormir…
Sa main trembla alors qu’il oubliait un peu les alentours, se posant la même question encore une fois. Pourquoi l’avait-on retrouvé amnésique et pas mort ? Cela aurait tellement été plus facile…

Peut-être… qu’il allait simplement faire en sorte de vraiment disparaître maintenant ?
Enfin, il pouvait sortir et n’était pas sous surveillance alors… s’il disparaissait… de toute façon, il n’était clairement pas la personne qu’ « ils » attendaient tous alors… ce n’était pas grave si lui, le petit anonyme sans mémoire disparaissait…

Sa main se crispa sur un des livres qu’il avait en main, se mordant l’intérieur de la joue avec angoisse… répandant ainsi un goût métallique désagréable dans sa bouche. Mais dans un sens… il ne devrait pas se mettre dans cet état… sa solution, il l’a tenait n’est-ce pas ?
Personne ne pouvait rien redire à cela.

– Laisse, je m'en charge. C'est mon boulot, après tout... et navré de t'être tombé dessus comme ça. J'ai encore passé une nuit blanche, et j'aurais mieux fait d'être plus prudent.

Il sursauta violemment, ayant complètement oublié l’autre et lâcha même le livre qu’il tenait sous la surprise avant de le récupérer avec empressement et d’observer avec une minutie enfantine qu’il ne soit pas abîmé. Ça aussi, il ne savait pas pourquoi… mais il ne voulait pas que les livres ne soient abîmé… surtout pas « ici » où il se sentait si tranquille malgré tout…
Il l’empila donc dans les creux de son autres bras avec les deeux autres qui y avait déjà avant d’en prendre un troisième.

– Ce n’est pas grave… murmura-t-il.

Après tout, comme l’avait dit l’autre plus tôt, tout cela ne serait pas arrivé s’il ne s’était pas endormi en plein milieu d’un des passages en premier lieux. Surtout qu’il y avait du monde alors… il était totalement en faute…
Mais ça irait, il ne le serait plus longtemps…

– Sinon... pour éviter que je t'appelle par un nom qui te sonne pas familier du tout. Tu préfèrerais que je t'appelle comment ? Si ça peut... aider, en un sens.

Il releva la tête un peu trop rapidement parce que sa nuque craqua sous la douleur mais il n’y prêta pas attention, observant son interlocuteur avec de grands yeux écarquillaient. Il… il avait bien entendu, ce qu’il venait de lui dire ? Alors… il… ne voulait pas le forcer à être quelqu’un qu’il ne connaissait pas ? Il…
Il… Il avait un peu le droit d’exister finalement… ?

Son esprit s’embrouillait alors qu’il tremblait de tout son corps, ses larmes commençant à couler mais elles aussi, il ne les sentaient pas. Il se contentait d’observer la personne devant lui avec une infime tristesse mais aussi… une certaine reconnaissance.

– M… Merci… merci…

Alors qu’il était accroupit, ses genoux tombèrent sur le sol et il se mit à essuyer ses yeux de sa main libre, les frottant un peu trop vigoureusement si on en jugeait la teinte rouge qu’ils prenaient mais, ce n’était pas important parce que…

– Tu… Tu es le premier… Je… J’ai le droit ? D’exister quand même ? Même si ce n’est pas… l’autre ? Si ce n’est pas « Lanalia » ?

Son regard et sa voix étaient clairement suppliant et il attendait cette réponse comme le messie, comme si cela allait définitivement déterminer ce qu’il ferait plus tard… autrement dit, s’il avait le droit de vivre… ou s’il fallait mieux qu’il meurt dans cet oublie qui était le siens à présent.