New land, new faces [Pv Morgan]

Tu aurais voulu retarder l’échéance et ne pas causer plus de stress supplémentaire à Yhsim mais malheureusement, ce n’était pas quelque chose que tu avais le loisir de pouvoir faire. Tu devais régler la situation le plus vite possible et savoir qui avait oser mettre ton compagnon dans cette situation, car tu n’avais aucun doute que c’était l’un des « connards » qui était contre le fait que tu reprennes la famille. Autrement dit, tu culpabilisais… et même si tu ne voulais pas faire subir ça d’avantages à Yhsim, il avait du sentir que tu étais devenu de plus en plus tendu au fil des jours… même Eve t’avait réprimandé sur cela.
Tu soupira tout en serrant un peu plus la main de Yhsim dans la tienne alors que vous arriviez dans l’aéroport, lui embrassant la tempe. Tu devrais t’excuser correctement.

– Je vais régler les derniers détails, je reviens vite.

Tu te sauvais vers l’hôtesse la plus proche, laissant Yhsim au bon soin de Eve qui te fusilla du regard alors que tu t’éloignais. Ton petit frère t’en voulais pour ton attitude mais tu faisais comme tu pouvais… préférant que Yhsim te sente simplement tendu sans capter les intentions meurtrière qui t’animaient de plus en plus.
Récupérant les derniers papiers, tu t’éloignais alors, t’arrêtant vite en voyant Vladimir te rejoindre.

– Je me doute que tu vas dire que tu gères la situation, mais je tiens quand même à te donner une petite information. Je connais Yhsim depuis plus longtemps que toi, donc forcément, je sais à quoi correspondent certaines réactions... Si jamais tu le perçois tendu, qu'il se met à trembler et serre les poings, donne-lui quelque chose à frapper, quelque chose sur quoi il puisse se défouler.

Avant de pouvoir répondre, tu te massais une tempe en entende en fond la stupide voix à la con qui harcelait ta moitié. Les cernes se voyaient déjà alors que cela ne faisait que quelques jours.

– Ne t’en fais pas, je servirais de punching-ball… je ne peux pas mourir et de toute façon, je le mériterais…

Ta voix était aussi lasse que fatiguée mais tu te doutais que le Russe comprenait parfaitement ta situation. Après-tout, lui-même s’occupait de tout ce qui pouvait toucher Yhsim alors s’il était atteint tout de même, c’est bien qu’on s’en était prit à lui pour te toucher toi et ça, c’était bien une chose que tu ne pouvais pas accepter, surtout en passant par un « faiseur de vœux » pour cela.
Tu fermés brièvement les yeux, te massant les paupières tout en soupirant. Ta mère t’avais prévenu que des gens bougeaient… mais tu n’avais rien vu en Angleterre et y avait fait extrêmement attention alors, ça ne pouvait être qu’en Italie.

– Je le protégerais, je n’accepterais pas qu’il lui arrive quoique ce soit de plus. Et… je m’excuserais aussi, tu peux en être sûr. Je… enfin… merci d’être venu. Si je pouvais, je t’aurais permis de venir… tu secouais légèrement la tête. Prends soin de ta moitié.

La fatigue se voyait clairement mais tu ne pouvais rien y faire. Enfin, malgré la tension qui t’animait, tu n’avais en aucun cas manqué de respect ou stressé Yhsim pour prendre une quelconque décision, toujours extrêmement bienveillant et tendre à son égard.
Il était ta moitié et tu en prenais soin et ce, peut importe ton état ou les circonstances. Seulement, tu te doutais que ton état rajoutait à son stress et t’en voulais énormément pour cela, d’où le fait que tu souhaitait t’excuser auprès de lui.

« Même l'autre imbécile heureux me fera pas partir~ »

Ça, c’était ce qu’on allait voir… pensais-tu en marmonnant des injures en italien à un point que cela ferait même rougir ta mère pourtant très porté sur l’exercice, au même moment où Yhsim s’abonnait au même exercice en russe, te tirant un léger sourire en coin.

Tu avais foudroyé ton idiot de frère pendant tout le trajet menant vers l’aéroport et si les regards étaient des poignards, alors le dos de celui-ci en serait farcis. Alors certes, tu savais pourquoi il était dans cet état mais pour le moment, tu pensais plus à Kisanagi qui devait subir tout cela… en plus de penser à rencontrer toute la famille dans cette situation alors qu’il y avait ce que t’avais dit le Russe. Tu n’en avais rien dit à Morgan parce que ce serait t’immiscer dans des affaires qui ne te concernait pas mais tu avait le sentiment que cet abrutis allait finir par te forcer à le faire.
Tu réajustais ton sac sur ton épaule alors que Morgan s’éloignait vers l’hôtesse et que Kisanagi échangeait quelques mots avec son ami… à moins qu’il ne reçoivent quelques « conseils »… tu claqua de la langue, passablement agacé. Il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre.

Le blond alla rejoindre l’abrutis de ta famille et tu te rapprochais de ton beau frère, te retenant de lever les yeux aux ciel.

– Je peux te parler un moment ? Mon frère fait l’idiot et je m’assurerais qu’il se calme mais il y a certaine chose qu’il ne pourra pas te dire en tant qu’héritier. Mais comme je ne le suis pas, je ne suis absolument pas tenu de suivre cette règle.

Tu pris le brun par le bras, l’entraînant à ta suite sur un siège pas loin. De là, vous aviez toujours vu sur la piste d’avions en face et sur les deux idiots sur le côté.
Tu sortais un thermos de ton sac avec le café que tu avais précautionneusement préparé pour l’occasion et en servait une tasse au brun que tu lui tendais.

– Je sais que de te dire de te détendre ne servira à rien même si je suis certain que tu risque plus de mourir étouffer sous l’étreinte affectueuse et maternelle de ma mère qu’une quelconque menace mais soit, je n’insisterais pas. Mais il y a quand même quelque chose que tu dois savoir à propos de l’Italie et de notre famille. Si Morgan est l’héritier, c’est tout d’abord parce que notre grand-père est l’actuel boss de la famille et donc Morgan aura les mains lié pour lui répondre te concernant. Notre grand-père va se montrer hostile en parole envers toi au début mais ce n’est pas qu’il ne t’apprécie pas, en réalité, il n’a pas d’avis car il ne te connaît pas. Mais c’est la mafia et ni Morgan, ni personne n’a dit pour ton état donc pour lui, ce sera une façon de te tester pour savoir si tu supportera le stress que provoque la vie dans notre famille.

Il s’arrêta un peu, laissant à son aîné le temps d’assimiler ce qu’il venait de dire et ce que cela impliqué pour lui mais aussi sur le comportement à venir de Morgan qui sera passé à la loupe. Kisanagi serait officiellement introduit dans la famille et aura un choix à faire et Morgan ne pourrait pas l’y aider. Appréciant Kisanagi, il se portait donc volontaire pour le faire.

– Ne te méprends pas cela-dit, Morgan ne laissera rien t’arriver ni notre grand-père aller trop loin, peut importe les personnes présente. Mais pour lui comme pour toi, il vaut mieux que se soit toi qui parle et crois moi, je dis ça en connaissance de cause. C’est notre mère qui a défendu notre père, et on se fout encore de sa gueule pour ça.

Tu secouais légèrement la tête, levant les yeux aux ciels en montrant ainsi l’idiotie que tu pensais être la situation. Toutefois, quand ton regard se posa de nouveau sur ton beau-frère, ce ne fut plus l’agacement qui se vit sur tes très mais seulement un sérieux froid et concerné.

– Si Morgan ne peux pas répondre à tes questions sur le moment, il te le fera comprendre même s’il est abrutis sur les bords. Mais ce n’est pas parce qu’il le voudra, il fera sûrement au mieux… enfin, je ne suis pas soumis à cette règle donc je pourrais te répondre si jamais c’est vraiment dérangeant ou urgent.

Tu fronçais les sourcils, les bras croisés et fixant Kisanagi. C’était sûrement la première fois que tu lui parlait autant mais là, cela te semblait très important et tu l’appréciais, c’est pour cela que tu le prévenais sinon, tu n’aurais certainement pas fait la démarche et l’aurait laisser tout se prendre dans la gueule.

– Mais comme tu t’en doutes, tu devra faire un choix avant la fin du séjour.

A noter que tu ne remettais même pas en doute le fait qu’il passe l’épreuve car si tu l’aurais fait, tu ne lui aurais pas parler du choix. Et si tu le faisait maintenant, c’était pour qu’il puisse avoir le temps d’y penser plutôt qu’être au pied du mur face à la question.

– Soit tu devra choisir de garder ton nom et donc rester civil, soit de venir du côté mafia en prenant notre nom. Peut importe ce que peux penser Morgan, je penses que tu ne devrais pas te laisser influencer par ça et choisir en fonction de toi uniquement. De toute façon, il t’aime bien trop pour te tenir rigueur d’un choix ou d’un autre. Enfin peut importe ton choix, cela ne te séparera pas de Morgan sauf si c'est ce que tu souhaites.

Tu avais légèrement haussé les épaules en disant cela, ton regard déviant sur ton frère à qui tu lançais un regards noir assassin mais pourtant inquiet aussi, même si seul un œil avertis et te connaissant pourrait voir cela.

La voix de Kisanagi te tira de tes pensées et donc du foudroiement sur ton frère – qui avait levé les yeux au ciel en te voyant faire – pour te concentrer de nouveau sur lui.

– Je verrais au moment voulu, ne t'en fais pas pour ça, je ne me laisserai pas influencer. Et, Eve...

Tu hochais légèrement la tête, fronçant les sourcils en l’écoutant. Tu étais peut-être allé trop directement ? Ah… tu l’avais dit au Russe que tu n’étais pas la bonne personne pour parler – ou rassurer – Kisanagi sur quoique ce soit. C’est pour ça que tu évitais trop de lui parler pour ne pas causer de problèmes, la sociabilité et toi, ça faisait deux. Mais là, cela t’avais semblé important… surtout en te souvenant de ce que le Russe avait dit à propos de la « famille » de ton futur beau-frère. Tu voulais qu’il sache qu’ils n’étaient pas du tout pareille même si cela pouvait sembler éprouvant ou difficile au départ.

– Tu devrais peut-être te soucier davantage du fait que je ne perde pas complètement le contrôle de mes nerfs face à ton grand-père. Crois-moi... ce n'est pas joli, ce que je peux faire dans ces moments-là. J'ai déjà... j'ai déjà balancé quelqu'un dans les escaliers au sommet d'un coup de rage.

Tu croisais les bras, t’appuyant contre le dossier tout en observant ton aîné d’un air pensif… puis revenir très rapidement sur Kisanagi.

– Tu ne devrais pas t’en faire pour cela. Mon grand-père à une façon similaire à Morgan de penser alors, si cela devait arriver, cela se passera bien. Mais je ne pense pas que Morgan te laissera aller jusque là, ce serais un manquement à son instinct de protection, tu secouais légèrement la tête avant de reprendre. Je pense que Morgan te l’a dit, mais je suis un contractant… et si je le suis, c’est parce que j’ai fait un vœux pour lui. Mon grand-père et mes parents, ainsi que nos gardes du corps par la forces des choses, sont au courant de cela. Pour simplifier, sache que Morgan ne peut pas mourir alors, si on devait lui tirer dessus, ne te met pas en plein milieu.

Tu soupirais avant de te servir un café, les yeux sur tes gestes fluides et rapide par l’habitude.

– Je ne dis pas que ça va arriver, et vu dans l’état dans lequel tu es, c’est plutôt lui qui risque de tirer sur les gens. Mais nous sommes de la mafia, qu’on le veuille ou non, ce sont des choses plus susceptible de nous arriver qu’à d’autres alors, si cela pouvait apaiser un peu tes tensions à ce propos, et t’éviter une crise cardiaque en cas d’attaques, je pense que c’est une chose importante à savoir pour toi.

Soufflant sur ta tasse, tu pris une gorgée tout en regardant la piste devant toi.
Cela ne faisait pas si longtemps que vous vous y étiez rendu mais, les circonstances étaient totalement différente.

– Une des conséquences de mon vœux, c’est que je ne peux pas m’éloigner de Morgan… et qu’on est obligé de se voir une fois par jour. C’est pour ça que nous avons choisi ces métiers là, car nous nous voyions toujours d’une façon ou d’une autre. Alors, je ne veux pas que tu pense que c’est pour m’immiscer dans votre vie de couple.

Tu ne parlais pas souvent aussi ouvertement mais tu estimais que la situation était assez importante – et compliqué – pour rajouter des tensions inutiles. Tu voulais qu’il sache que tu lui faisais confiance et que tu les aiderais car tu approuvais totalement leur relation.
Même si tu n’auriez rien eu à dire sur le sujet.

Tu hochais la tête, pensif, tout en observant ton frère avec Yhsim, levant les yeux au ciel au regard noir de celui-ci. Tu devinais le type de conversation que son frère avait lancé… enfin, tu te concentrais de nouveau sur ton propre interlocuteur.

– J’ai foi en lui aussi… sinon, je ne serais pas aller aussi loin, même pour un enfant. J’ai confiance en lui c’est juste… je connais le monde de la mafia, tu le connais aussi… mais nos positions sont différentes encore… ce n’ai pas que j’ai peur qu’il arrive à un moment où il se dira que… ce n’est pas un monde pour lui… enfin… si, malgré moi, même si je sais que ça ne remettrait pas en cause ses sentiments pour moi mais… je crains surtout de mes réactions face à lui s’il devait être prit pour cible une autre fois… ou si je voyais les responsables dès notre atterrissage à Palerme…

Tu passais une main dans tes cheveux, les mettant en vrac en observant la piste de décollage.

– Mais, si tu dis qu’il est heureux avec moi alors, c’est tout ce qu’il me faut.

Tu posais ta main sur son épaule, la serrant légèrement comme une étreinte reconnaissante, amicale avant de la lâcher.

– Je doute pouvoir faire quelque chose pour redescendre son stress… et Eve ne semble pas mieux partie… ris-tu en lança un nouveau regard vers ton cadet et ta moitié. Mais je ferais au mieux. J’ai déjà prévenu au pays pour ne pas qu’il fasse face à tout le monde en même temps… mais c’est le mieux que je puisse faire. Je ne suis pas le Boss des Ribeira, certaines décisions ne m’appartiennent pas.

Même si tu avais confiance en ton grand-père pour cela. Il ne dépasserait pas certaine limite s’il voyait que ça pourrait mettre en danger la sécurité de ton compagnon, quand bien même il ne le connaissait pas… parce qu’il savait à quel point cette relation était importante pour toi pour que tu prenne la peine de le présenter physiquement devant lui avec la situation à Londres. Même sans connaître les détails, il avait vu bien avant les mouvements dans l’ombre… il était pas né de la dernière pluie.
Tu secouais la tête, avant de commencer ton avancer vers vos deux autres compagnons.

– J’aurais le temps de lui parler de certaines choses dans l’avion, si Eve ne m’a pas devancé.

Quelques pas supplémentaires…
D’ailleurs, tu te fis la réflexion que tu arrivais à ne pas écouter les penser de Yhsim, Eve et Vladimir même si tu les entendaient… tu t’améliorais. Ou alors, tu étais simplement bien trop tendu par la situation actuelle… un soupire, tu penchais plutôt pour la seconde option en réalité.

– ...m'interposer si jamais ce genre de situation arrive, du coup.
– S’interposer pour ?

Tu fis une légère grimace alors que ton frère répondais à ta question par un simple doigt d’honneur.

– Je ne me fais pas tout le temps tirer dessus… maugréa-tu en passant une mais dans tes cheveux, un regards blasé.

C’est seulement que tu jouais souvent aux appâts, nuance…

Tu passais une main sur ta nuque, la massant légèrement avec gêne. Bon, tu te faisais quand même tirer dessus assez fréquemment… mais ce n’était pas une raison pour le signaler ainsi à Yhsim, il ne risquait pas de mourir de toute façon.

– J'espère bien... sinon, je m'inquiéterais un peu de ton bien-être mental...

Tu le fixais alors, fronçant les sourcils… puis soupirais en regardant ton frère. Ça y était, tu savais ce que tu avais loupé de leur conversation. Tu allais devoir parler à Yhsim, heureusement que tu avais tout le trajet en avion pour cela.

– Ce n'est pas que j'ai hâte de monter ou quoi que ce soit... mais on ne devrait pas trop tarder, non ?
– Oui, allons-y.

Tu tendis la main à Yhsim pour l’aider a se relever, en profitant pour le hisser un peu trop proche de toi afin de lui voler discrètement et rapidement un baiser. Tu gardais sa main dans la tienne alors que tu te dirigeais vers le quais d’embarquement, saluant Vladimir d’un bref signe de la main avant de montrer les passeports et les billets pour ton compagnon et toi. Eve avait l’habitude et se débrouillait parfaitement sans toi.
Tu entraînais le brun à vos places, côte à côte sur une rangée de deux, Eve étant juste derrière vous avec un sac sur le siège à côté, ayant fait deux réservations pour être tranquille. Les deux de devant étaient occupés par des hommes à toi, enfin un homme et une femme, Serena que Yhsim avait déjà vu. Tu ne savais même pas si tu avais averti Yhsim… mais sûrement qu’il s’en doutait sans que tu n’ai besoin de signaler cela.

Tu n’avais toujours pas lâché sa main, caressant distraitement le dos de sa main avec ton pouce, comme si cela pouvait t’apaiser.
Tu observais tes genoux alors que tu prenais la parole.

– Je n’ai pas entendu de quoi vous parliez avec Eve… mais je peux deviner certaines choses avec la partie que j’ai entendu. Quitte à avoir cette conversation, je dois t’avouer que j’aurais préféré l’avoir… autrement. Tu serrais un peu plus sa main dans la tienne. Je tiens à m’excuser d’abord… je n’ai pas été très attentif ces derniers jours.

Tu soupirais, levant enfin les yeux pour le regarder, une légère lueur coupable dans le regard.

– Tu veux commencer par quelque chose en particulier ? Je dois avouer ne pas savoir par où commencer…

De toute façon, l’avion été privé alors ils n’avaient pas à s’inquiéter d’être entendu dans cette partie de l’avion. L’autre étant occupé par des personnes que la famille faisait passer clandestinement, mais bien trop loin pour vous entendre.