Après l'orage {pv. Yhsim}

Il « s’entraidait » à écouter les pensées de Yhsim tout en saluant ses hommes pour les rassurer, râlant un peu intérieurement de leur nombre bien trop grand à son goût.
Ce n’était pas qu’il voulait espionner son compagnon mais il se disait qu’en ayant l’habitude de les capter, alors il finirait par pouvoir les mettre de côté plus facilement pour rendre à Yhsim son intimité le plus rapidement possible. Même s’il ignorait combien de temps celui lui prendrait et… si c’était possible que cela arrive un jour…

Il capta une bref référence à une « surprise » dont il ne savait rien mais dans la mesure où Yhsim semblait vraiment vouloir lui cacher il passa très rapidement, ce concentrant plutôt sur leur destination et donc à savoir : droite ou gauche.

– A droite ! Bon, je ne pense pas que ce sera aussi bon que les pâtisseries chez toi... mais au moins, ça nous fait prendre l'air, pas vrai ?
– Oui !

Il rit, heureux d’entendre un compliment sur… la cuisine de son frère. Parce qu’il fallait être honnête, autant l’on pouvait compter sur lui en cuisine, autant il ne fallait pas pour les gâteaux et les viennoiseries.
Il hocha la tête, remerciant aussi silencieusement le brun de marchait lentement pour lui permettre de suivre sans difficulté.

– Si tu as besoin d'aide, n'hésite pas à me le dire, d'accord ?

Il passa une main dans les cheveux de son compagnon, embrassant sa tempe avant de capturer sa main.

– Merci… mais maintenant… je suis assez curieux de savoir quelle est la surprise.

Il avait dit cela sur le ton de la conversation, joyeusement mais espièglement aussi même si son ton montrait clairement qu’il ne chercherait pas à savoir que ce soit en posant des questions ou en espionnant ses pensées.
Par ailleurs…
Il serra un peu plus la main de Yhsim dans la sienne, son regard se voilant légèrement.

– Tu ne va pas me demander ?

Il ne précisa pas parce qu’il ne savait même pas ce que le brun était sensé lui demander.
Quel vœux il avait fait ? Où en était sa marque ? Ce que ça allait changer ?
Peut-être un peu de tout cela.

Il eut un sourire en coin à la réponse de Yhsim, appréciant toujours autant le contact de sa main dans la sienne. Mais son regard se voila d’un coup, telle une ombre apparut avec la course naturelle du soleil. Il pouvait faire autant d’effort qu’il voulait pour se lever et marcher… il lui faudrait sûrement bien plus de temps qu’il ne voulait l’admettre pour se remettre entièrement.
Mais il avait une famille à protéger alors, il ne lâcherait pas… il tiendrait autant de temps qu’il le fallait pour que tout le monde soit en sécurité, pour que sa famille n’ai pas à vivre dans la crainte.

Il suivit malgré lui le fils des pensées de Yhsim, oubliant le trajet qu’ils étaient en train de faire et le lieux où ils se trouvaient. La marque était complète… ce n’était pas une chose logique. Il n’avait pas utilisé son don, il ne savait pas lequel il était d’ailleurs. Parce que le fait de devoir remonter le temps était son vœux alors… Pourquoi ?
Enfin, il ne dirait rien à se propos. C n’était inutile de les inquiéter pour rien puisque justement, cela les rassurer de croire cela. Mais au vu de leurs réactions à tous… comment réagiraient-ils s’ils découvraient qu’il cachait ça ?

– Si tu voulais m'en parler... tu l'aurais déjà fait, non ? Ça me semble logique... Et puis, si tu ne veux pas en parler, je comprendrai très bien. Je respecterai ton choix.

Il hocha la tête, silencieusement.
Dans un sens, il était heureux que Yhsim le prenne ainsi et ne lui pose pas plus de questions. Mais dans un autre, il se sentait autrement plus mal à l’aise à se propos, à cause de cette chose qu’il cachait encore. Il ne savait plus exactement ce qu’il voulait, c’était peut-être le pire comme sensation.
Il soupira. Il devrait simplement profiter de cette sortie, de la compagnie de Yhsim et de cette main dans la sienne.

– Tu arrives à tenir debout, ça va ?
– Ne t’en fais pas, je vais bien.

Il caressa le dos de sa main, un sourire rassurant étirant ses lèvres. Bien qu’il ne sache plus vraiment si c’était là pour rassurer son compagnon ou lui-même.

– Merci, d’être avec moi.

C’était d’autant plus important pour lui de le dire.
Il ralentit vers le milieu du trajet, s’appuyant finalement un peu plus sur Yhsim avant d’atteindre la boulangerie, soupirant un peu de soulagement une fois qu’ils furent à destination.

Il se laissa tomber sur une des chaises devant la boulangerie avec un peu plus de brusquerie que prévu et il fit un clin d’oeil à Yhsim pour s’excuser.

– Je te laisse commander pour moi, je ne peux plus bouger.

Il passa une main dans ses cheveux, l’air plus contracté que ce qu’il se sentait réellement.
Il pencha la tête en arrière, fermant les yeux pour tenter de se concentrer ou plutôt, pour se centrer uniquement sur Yhsim et sur cette « surprise ». S’il ne pensait qu’à cela alors, le reste s’effaçait temporairement.

Tu soupirais en entendant l’autre conne ainsi que le surnom « affectif » que lui donnait ton compagnon, surnom qui fit fleurir un sourire sur ses lèvres. Yhsim repensa à la « surprise » et une moue peigna ses traits alors qu’il n’en dévoilait aucun n’indice. Par contre, tu était pressait à la lui faire fermer sa gueule à l’autre…

– Ça ne vaudra pas ce qu'il y a chez toi, mais j'espère que ça te conviendra quand même…

Il ouvrit les yeux de nouveau avant de se redresser pour lui faire face, le contemplant un moment avant de prendre pensivement et silencieusement une gorgée de café. Perdu un bref moment dans ses pensées, il oublia presque de répondre, sursautant au moment où il s’en rendit compte et renversant du café sur son vêtement mais ça, il n’y accorda aucune importance.

– Pardon, j’ai un peu de mal à me concentrer. C’est parfait, ne t’en fait pas pour cela. Et je suis avec toi.

Il se saisit d’un croissant pour croquer distraitement dedans, observant les alentours, comme pour vérifier la sécurité des lieux. Évidemment, il n’y avait rien à craindre, il soupira même en apercevant furtivement la tête de l’un des siens. Ils avaient étés suivit… en même temps, au vu de son état et la réputation du quartier, ce n’était vraiment pas surprenant.

– En fait... ce que je voulais te dire...

Il reporta aussitôt son attention sur le plus jeune, stoppant son grignotage dans son élan et tout à son écoute. Il devait avouer qu’il était pressé de savoir… surtout que non seulement il sentait la tension de son compagnon mais en plus de cela, il entendait vaguement ses interrogations mentales sans rien pouvoir y faire. D’ailleurs, il faudrait qu’il puisse faire quelque chose pour ça… car en plus de finir par devenir fou avec ça, il ne voulait pas que Yhsim finisse par mal le prendre d’être espionner constamment de la sorte… même s’il ne le faisait pas exprès.

– La surprise que je voulais te faire... avant que tout ceci n'arrive, avant qu'on se retrouve un mois à tous s'inquiéter... C'est... Je veux vivre avec toi. Mes cartons sont déjà prêts, je peux emménager chez toi dès ce soir, dès demain si ça fait trop court.

Il écarquille les yeux, restant silencieux un court instant… très court avant de se lever pour faire le tour de la table et venir embrasser Yhsim avant de le prendre dans ses bras, le serrant fort contre lui, une mains dans ses cheveux et le visage enfoui dans son cou.
Il n’arrivait pas a sortir les mots pour exprimer ce qu’il ressentait pour le moment alors, c’est pour ça qu’il avait décidé de le monter de cette façon là. Il voulait qu’il voit qu’il était vraiment heureux qu’il veuille venir habiter avec lui, rester près de lui, surtout avec ce qu’il s’était passé… qu’il ne veuille pas le quitter… il trembla un peu contre lui…

– Ce soir… répondit-il le souffle court. Demain pour les cartons… mais tu restes avec moi ce soir… Je ne te lâche plus…

Parce qu’il ne voulait pas s’ennuyer avec les cartons aujourd’hui ou plutôt, il n’était pas en état de s’en occuper aujourd’hui, il ne savait même pas quelle heure il était. Mais là, il avait simplement envie de le serrer tout contre lui et surtout de ne pas le lâcher.

– On rentre à la maison ? D’accords ?

Il s’accrocha un peu plus à Yhsim mais pas par fatigue cette fois mais bien parce qu’il n’avait aucune envie de le lâcher. Parce qu’il était vraiment heureux… Yhsim venait de lui dire qu’il avait préparer ses cartons pour venir vivre avec lui dès ce soir…

Il hocha sensiblement la tête, se retenant de le serrer plus fort encore. Déjà parce qu’il n’avait plus beaucoup de force en réserve et ensuite parce que l’écraser n’était pas le but. Mais sa présence ce ressentait, il le serrait sans aucune hésitation et son nez enfouie dans sa nuque respirait son odeur.
Ils étaient là, en vie… et il voulait rester avec lui… venir vivre avec lui…
« Oui, c'est bien beau ces mots, mais est-ce qu'il tiendra parole ? Et surtout, est-ce sa famille t'acceptera un seul instant ? »

Il tressaillit, ne s’étant pas attendu à l’entendre. Mais en même temps, il devait déjà faire avec les pensées de Yhsim qu’il entendait malgré lui alors, avoir l’habitude d’un parasite récalcitrant n’était pas encore à sa portée.
Pas sa seule famille… un sourire naquit sur ses lèvres bien qu’il fusse caché par la chevelure de son compagnon. Un de ces sourire qu’il réservé généralement à un ennemi avant de lui tirer une balle entre les deux yeux. Mais il fallait lui pardonner son manque de self-contrôle, il était fatiguait et certainement pas remis de ce qui s’était passé il y avait moins de vingt-quatre heure pour lui.

Il entendit à peine Yhsim râler et ignora absolument la question alors qu’il se redresser pour prendre le menton de son amant dans une main enfin de l’embrasser. Et ce ne fut pas l’un des petit baiser qu’il faisait depuis qu’ils étaient ensemble non… c’était bien le même passionné et puissant qu’il avait fait dans le bureau après que Yhsim lui avait avoué ses sentiments. Quand il quitta ses lèvres quelques secondes pour reprendre de l’air, ce fut pour mieux l’embrasser de nouveau, une main sur sa nuque alors que son bras libre entourait sa taille pour le serrer tout contre lui.
Il se sépara de lui de nouveau, son visage restant tout près du siens et le regardant droit dans les yeux. Son sourire était doux et tendre à présent.

– En voyant Mikel’ et Eve, c’est un peu comme si tu voyait toute ma famille. Et quand je parle de cette famille-là, je parle de la seule qui aurait droit de regard sur mes relations : ma famille de sang. Et encore, droit de regard ne veut pas dire droit de décision. Mikel’ et Eve savent très bien se faire entendre quand ils ne sont pas d’accord, tu commence à les connaître, tu l'a vu et oui, ils t’ont acceptés.

Il s’arrêta dans sa tirade pour l’embrasser de nouveau, un peu plus tendrement cette fois mais toujours aussi passionné. Il voulait vraiment montrer à Yhsim qu’il l’aimait malgré le fait qu’il se retenait depuis qu’ils étaient ensemble. Pas parce qu’il pensait que Yhsim était fragile, mais parce qu’il voulait juste prendre son temps pour avancer avec lui, ils avaient tout le temps pour cela. Mais maintenant qu’il était au courant pour ce mendiant psychologique, il n’allait certainement pas se priver de lui prouver son amour bien autrement. Quitte à faire parler cette commère, autant qu’elle en ai pour son « argent » n’est-ce pas ?
De nouveau, s’il dû quitter les lèvres de Yhsim, ce fut à cause du manque d’oxygène. Un sourire amusé peignait ses traits fatigués et un peu trop clair cette fois.

– Je suis sûr qu’ils vont t’apprécier et la raison de cette certitude est simple : tu es resté. Il fit une légère moue enfantine. Il y a que mon grand-père qui risque de poser des ennuis pour la forme… mais pour la famiglia, c’est son rôle. Mais on verra ça plus tard. Pour le moment, juste toi et moi, à la maison.

Il l’embrassa de nouveau, plus chastement cette fois – il avait assez fait jasé les voyeurs comme ça – avant de se reculer tout en gardant la main de son compagnon dans la sienne. Puis la question de Yhsim lui revint en mémoire et il hocha les épaules avant de repérer l’un de ses hommes dans une ruelles, lui faisant signe de la main comme quand l’on croise un vieil ami.
C’est qu’ils étaient partout cette bande de vieilles racailles…

– J’ai commandé un taxi apparemment, tu viens ? Commenta-t-il amusé.

Il l’embrassa sur la joue, serra un peu plus fort la main dans la sienne tout en caressant le dos de cette même main, s’engouffrant un peu lentement dans la ruelle pour rejoindre son « homme de main » et donc la voiture non loin.
C’est qu’il commençait à fatiguer un peu mais il avait des projet pour le reste de la journée à la maison : continuer à montrer à Yhsim à quel point il l’aimait de tout son cœur et son âme.

Par contre ce qu’il n’avait pas prévu, c’était de s’endormir une fois installé sur la banquette arrière avec Yhsim…

Tu ne vis pas le chemin passer et pour cause, tu t’étais tout simplement endormi sans même t’en rendre compte. Mais cela faisait beaucoup d’un coup, tellement que tu ne savais même plus te représenter dans le temps même si, pour le moment, tu n’avais pas eut à le faire. Il te faudrait être patient… chose que tu étais quand cela ne te concernait pas directement.
Tu fini par ouvrir les yeux à cause d’une légère pression sur ton épaule et un « boss » murmuré à ton oreille. Tu sentit l’air froid sur un côté de ton visage, là où la porte était ouverte et où l’un de tes hommes se tenait, penché vers toi pour te réveiller en douceur. Il était inquiet, cela se voyait sur son visage et en même temps, comment lui en vouloir ? Peu importe ta fatigue ou tes coups durs, tu ne t’étais jamais laisser-aller ainsi devant tes hommes. C’était à toi de protéger ta famille, même si eux te maugréaient l’inverse très souvent.

– Merci pour ça… marmonnais-tu encore à moitié endormi.

Tu observais Yhsim à tes côté avec un léger sourire, caressant sa joue pudiquement – même si tes hommes avaient-vu précédemment pire… - avant de sortir de la voiture et de t’étirer.
Tu soupirais brièvement en écoutant le gars – Siméon – te dire qu’ils restaient dans la zone et allaient redoubler de vigilance pour ta protection et celle de ton compagnon mais pour une fois, tu ne protesta pas. Si cela pouvait les réconforter et les rassurer un peu alors tant pis, tu les laisserais faire ta garde rapprocher pendant un petit moment. Mais pas trop longtemps non plus… déjà parce que sinon – paradoxalement – ça allait les inquiétait encore plus et tu le savais mais en plus, parce que ça allait te donner l’envie de les coller dans les murs. Qui disait que la violence de ton petit frère était innée ? Absolument pas, elle venait bien de quelque part… et de toi en grande partie et pour des raisons bien plus nombreuses que tu n’aimerais certainement pas citée… tu ne voulais même pas y penser en réalité.

Tu saluais donc le chauffeur, passant une main dans tes cheveux pour finir de te réveiller ce qui ne fit que les mettre un peu plus en vrac et tendit ta main libre à Yhsim avec un air clairement joueur et taquin. De quoi ? S’il ne s’en doutait pas, il allait très vite le savoir…
Une fois que sa main fut dans la sienne, ce fut à marche normal que tu allais vers la porte d’entrée… pas fermé à clef. Ah ? Un coup d’oeil de l’autre côté te permis de voir les clef de l’autre côté de la porte avec un mot accroché sur la-dite porte – de toute façon ils surveillaient tellement le quartier que laisser ouvert ne craignait pas grand-chose pour eux – , un mot de ton frère en a juger l’écriture.

« Je savais que tu allais partir en douce avec Kisanagi en OUBLIANT TES PUTAINS DE CLEFS alors allez mourir tout les deux, vous me faites chier »

Ton frère tout en finesse et en douceur, montrant tout l'étendu de son amour envers vous, même si le mot te tira un rire. Tu fermais la porte d’un geste suivit d’un tour de clef avant de faire un mouvement de poignet de la main qui tenait ton compagnon pour habilement le mettre entre toi et la porte. Un pas de plus et tu le bloquais entièrement contre la porte alors que ta main lâchait la sienne pour se poser sur sa taille et que dans un même temps, tes lèvres saisissaient les siennes une nouvelle fois. Tu aimais son goût, tu étais totalement accro…
Ta main libre se glissa dans ses mèches, les caressant avec affection alors que le baiser était tout sauf sage et que tu te pressais un peu plus contre lui. Coincé comme il était contre la porte, il ne pouvait pas t’échapper pourtant, rien dans ta prise n’était assez intrusif pour qu’il se sente sans issu. Tu avais dans ta posture ce petit trucs qui disait : Je ne compte pas te lâcher et te dévorer mais si tu ne veux pas et que tu veux me repousser, alors je m’écarterais, tu reste libre.

Quant tu lâchais ses lèvres pour récupérer de l’air, ce fut pour t’attaquer a sa mâchoire… puis à son cou… avant de remonter à son oreille avec un sourire amusé.

– Un café ou on monte se reposer ?

Tu devais avouer que tu ne savais même pas quelle heure il était, n’ayant plus aucun repère dans l’écoulement des heures et pour cause : tu n’avais pas regardé l’heure encore ni demandé à Yhsim de te la dire. Mais pour le reste, le ton que tu avais employé indiquait clairement que tu ne comptais ni te « reposer », ni laisser ton compagnon le faire.
D’ailleurs, avant qu’il ne puisse répondre, tu lui coupais la parole de tes lèvres une nouvelle fois. Tu devrais être honnête, Yhsim te semblait tellement pur et innocent que tu ne savais pas trop comment procéder avec lui mais… tu avait déjà faillit le perdre une fois et tu ne voulais absolument pas que cela se produise de nouveau. De nouveau, tu lâcher ses lèvres pour les glisser sur son cou, t’arrêtant cette fois alors que ton regard était dardé vers son visage, l’observant en coin.

– Je peux ?

Tu voulais le marquer… mais allait-il comprendre le sens de ta question ?
Quant à la marque… ce n’était pas pour le marquer comme étant ta propriété, il n’était pas et ne serait jamais un objet et donc, jamais en ta possession. Il était la possession ne personne d’autre que lui-même et tu espérais donc qu’il comprenne – si la question était comprise – que ce n’était pas dans ce sens là que tu souhaitais le faire. Non, tu voulais le marquer de ton amour… et si ça ne tenait qu’à toi, tu ne le marquerais certainement pas uniquement dans le cou…

Tu observais les rougeurs - bien que tu ne puisse pas bien voir - s’étaler sur ses joues avec délices mais ne bougeais pas et ne le lâchais encore moins des yeux, attendant sa réponse. S’il refusait, tu devrais admettre en ton fort intérieur que tu serais frustré mais tu ne dirais rien et ferais avec.
D’ailleurs, tu n’avais jamais demandé à Yhsim s’il avait en couple sérieusement avant… non ? Ou peut-être bien que si… peut t’importais de la réponse de toute manière. Parce que votre histoire n’était pas comme celle qui avait pû précéder alors c’était comme une recommencement complet.

– Tu peux...

Tu sentis un frisson te parcourir et la main sur sa taille dévia honteusement sur sa cuisse alors que tu lui laissais une marque à la base du cou. Placé à cet endroit, il pourrait aisément la cacher s’il le voulait…
Tu caressais sa cuisse comme pour lui faire oublier la sensation que tu savais un peu désagréable que cela pouvait laisser puis, une fois terminé, tu le contemplais, lui et ton travail avant d’embrasser une nouvelle fois ses lèvres, ta main sur sa cuisse dérivant sur ses fesses sans que tu n’en ai réellement conscience alors que l’autre fourrageait toujours ses cheveux avec tendresse.

– Je t’aime…

Tu murmurais cela contre ses lèvres sans t’en séparé dans un bref moment pour reprendre de l’oxygène avant de l’embrasser de nouveau. Puis, quand tu fut de nouveau à court de ce gaz précieux, tu éloignais à peine ton visage de sien pour l’observer droit dans les yeux.
C’est dans des moments là que tu regrettait de ne pas pouvoir voir les couleurs et donc toutes les nuance de ses yeux ou les teintes exactes que devaient avoir pris ses joues. En tous cas, son regard pétillant était à tombait et tu ne t’en lassait pas bien au contraire. Tu étais foutrement accro…

– Alors ? Que veux-tu ?

Encore une fois, ta voix n’était qu’un murmure, comme pour être certains de ne pas briser ce moment intime entre vous comme il y en avait trop peu. Mais tu savais pourquoi… Parce que ton compagnon ne semblait pas oser et toi tu ne voulais pas brusquer les choses. Tout cela parce que malgré tout, jusqu’à présent, tu attendais simplement qu’il finisse par prendre peur de toi et de ce que tu étais et s’enfuit en courant.
Mais maintenant était différent.

Attendant avec patience sa réponse, tu embrassais sa joue, puis sa mâchoire, son oreille… son cou… Oui tu attendais patiemment mais cela ne voulais pas dire que tu le faisais de manière inactive.

La voix n’est qu’un murmure mais votre proximité fait que tu l’entends sans mal, en même temps, tu le colle de très près, tentant par tout les moyen de ne pas le brusquer, chose peu évidente dans ton état d’esprit actuel. Et encore, ta mémoire à le bon sens de ne pas te faire penser à un instant bien particulier de Yhsim… celui de ton compagnon dans ta cuisine avec tes vêtements par exemple.
Ah si, elle t’a finalement donné le souvenir…

– Je veux sentir... tes mains sur ma peau... partout... et que tu continues à m'embrasser comme ça…

Tu frissonnes autant que tu rougis à ces mots, te redressant pour le regarder droit dans les yeux. Il était beaux comme ça… et tu regrettais de ne pas pouvoir voir les couleurs car tu étais certains qu’il serait encore plus beau ainsi.
Tu l’embrassais de nouveau, y mettant tout ton cœur avant de saisir ses mains, déposant un baiser sur chacune d’elle avant de l’attirer vers l’étage en douceur.

Les marches sont montés une à une sans le moindre empressement, parce que tu veux prendre ton temps. Tu es avec Yhsim et vous avez tout le temps qu’il faut, il n’y a aucun besoin de se précipiter. Par contre, ta main qui a prit la sienne est certainement pas prête à la lâcher. Pas que tu y mette toute ta force mais la façon que tu as eu de la caler dans la tienne suffit à tout les mots.
Arrivés en haut des escaliers, tu profite de vos mains noué pour attirer de nouveau ton compagnon vers toi et c’est avec un sourire joueur et charmeur que tu passe ton bras libre autour de sa taille. Si tu lâche sa main, c’est juste pour pouvoir la passer dans ses cheveux car tu adore cette place et tu l’embrasse de nouveau.

La danse peut sembler étrange mais tu en profite de l’occuper de la sorte pour le faire reculer tout doucement vers ta chambre. Est-ce que cela t’amuses ? Beaucoup tu doit l’avouer. Etait-ce calculer ? Absolument pas. Tu agissais toujours à l’instinct, ne faisant que ce qu’il te plaisait sur le moment, même si ce n’était pas pour autant que tu ne prenais pas compte des autres.
Yhsim n’était pas ta première relation… pour autant elle restait tout de même unique. Déjà parce que contrairement aux autres, tu avais eut un véritable coup de foudre pour lui avant même de réussir à lui parler. Et ensuite… parce que c’était la première fois que tu étais avec un homme. Bien sûr, tu mesurais toute les conséquences que cela aurait pour ta famille, notamment le fait de ne pas avoir de descendant mais tu donnais déjà tout pour elle alors, la moindre des choses était qu’elle t’accorde le bonheur, peux importe l’identité de ta moitié.

– Je t’aime… lui murmurais-tu de nouveau.

Mais à ce moment même, toute ses choses étaient bien loin de ton esprit. Tu ne pensais qu’à Yshim et la douceur de sa peau sous tes mains. Une fois dans la chambre, tu refermais subtilement la porte derrière toi sans cesser de l’embrasser.
Le reste n’appartenait qu’à vous.