Il fallait courir plus vite...

Il se demandait vraiment ce qu’il foutait là…
Mais vraiment beaucoup…
Énormément quoi…

Il avait eu droit à un bon repas – merci le blondinet – puis était rentré posé son ordinateur portable dans sa chambre, fermé à double tour. Ce n’est évidement que quand il mit un pied dans le bâtiment du JAG qu’il remarqua qui lui manquait quelque chose d’essentiel : ces chaussures. La surprise de la constatation lui fit se prendre les pieds dans le seuil de la porte et faire une jolie glissade dans le hall.
Quelques applaudissements et un « 10/10 » donné plus tard, il se dirigea vers le vestiaire avec une moue boudeuse et une bosse rouge sur le front pour aller enfiler son uniforme et ses chaussures de sécurité lourde et encombrante. Au moins, il ne bosserait pas pieds-nus.

Un message sur son terminal lui apprit qu’il devait accompagner l’équipe six dans une école – un lycée ? Peu lui importait, il y avait des gosses dedans – puisque leur technicien était malade. Sérieusement, ils auraient pas pû en prendre un autre ? Il avait déjà bien assez à gérer avec son Commandant à lui… D’ailleurs, il ne prit même pas la peine de l’avertir avant de tailler la route avec le reste de l’autre équipe, s’il ne le savait pas, c’était de la faute de celui qui l’avait envoyé là-bas, pas de la sienne.

Marmonnant joyeusement la chanson du petit bonhomme en mousse en piochant allègrement dans son paquet de chocobon, il écouta distraitement le résumé de la mission.
Tant pis pour lui, même si c’était un gosse, il n’avait pas vraiment de pitié. Il fallait courir plus vite…

Il froissa son paquet désormais vide pour le fourrer dans la poche de sa veste avant de sortir du véhicule. Il contempla un moment la façade du bâtiment d’un air émerveillé alors qu’ils allaient à la rencontre du directeur qui leur demanda de ne pas trop « traumatiser » les élèves.
L’hypocrite…

Il fit un « coucou » enfantin au directeur avant d’aller dans la bâtisse tout en lançant au Commandant qu’il allait commencer sa partie qui était de vérifier le système informatique de l’école, c’était lui le technicien après-tout.
Alors qu’il avançait en sautillant comme un gamin, il percuta de plein fouet la première personne qu’il « croisait » au détour d’un couloir, l’envoyant valsé les fesses au sol.

– Aie aie aie…

Il leva les yeux vers son « ennemi », des larmes perlant aux coins des yeux avant de secouer légèrement la tête, tout triste.

– Je suis désolé ! Je ne vous avez pas vu ! En plus je me suis perdu… je cherche le centre de contrôle des ordinateurs… je fais parti du JAG et puis… et puis… c’est trop grand ici… il y a beaucoup de couloirs… Et j'ai croisé personne d'autres... Les autres sont partis de l'autre côté...

Il se redressa, un regard suppliant au brun en face de lui et… purée qu’il était grand ce type par rapport à lui… dix bon centimètres…

– Vous voulez bien m’aider ? Hein ? S’il vous plait ?

Fouillant dans une de ses poches, il tendit à l’inconnu brun une sucette à la myrtille comme signe de paix.

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Dernière édition par Lanalia K. Holmes le Dim 6 Sep - 17:11, édité 2 fois

Re: Une aiguille dans une botte de foin .feat Yhsim //Terminé//Dim 5 Juil - 20:40

Dehors.
Va-t-en.
Vite !

Tu avais l'habitude des cauchemars, surtout lorsqu'ils te faisaient te réveiller en pleurs avec une envie nette de te foutre en l'air, mais celui-ci était plus horrible que les autres. Il t'avait fallu de longues minutes avant de parvenir à mettre un pied hors du lit, et tu avais décidé qu'une tasse de café froid te remettrait les idées en place. Tu avais horreur du café froid d'habitude, mais là, c'était presque une urgence.

Deux tasses et une grimace de dégoût plus tard, tu partis te changer. Une nouvelle journée de boulot avec des lycéens pour la plupart encore plus bêtes qu'une bande de singes... Tu n'aimais vraiment pas ce boulot, mais au moins, tu pouvais avoir à l'œil ceux qui tenteraient d'intimider d'autres plus faibles qu'eux. Car tu ne voulais pas que quelqu'un puisse de nouveau subir ton enfer : entre le harcèlement de tes bourreaux, l'absence de réactivité de ton père et la non-assistance du corps éducatif qui appelait cela des "jeux d'enfant"... Bref.

Tu te rendis au boulot en traînant des pieds, plus au figuré qu'au propre cependant. Tu songeas durant ton trajet en bus - oui, tu te rendais au travail par les transports en commun, pas par souci d'écologie ou manque d'agent, mais plus car tu préférais éviter de trop te tenter - qu'il te faudrait songer à une reconversion... tu ne supporterais pas plus longtemps de travailler au milieu de ces idiots. Et hors de question de bosser pour le JAG, peu importe si c'était bien payé.

Tu passas la matinée à travailler, entre tes cours et les devoirs à corriger. Heureusement, tu avais un moment de libre dans l'après-midi, et tu allais pouvoir décompresser. Lorsque l'horloge de ton portable indiqua 14h30, tu décidas qu'il était grand temps pour toi de prendre l'air hors de la salle des professeurs - et surtout d'avaler un café chaud. Tu te dirigeas vers la machine à café et avalas coup sur coup deux gobelets du liquide amer, mais qui au moins n'était pas froid. Tu avais bien tenté d'autres substituts à la caféine, mais tu n'étais pas vraiment boissons sucrées, et ton seul essai de boire une tisane t'avait valu de te brûler la langue.

Tu errais dans les couloirs, regardant sur ton portable diverses actualités présentes sur Internet, sans vraiment prêter attention à où tu allais. Tu étais tellement absorbé dans ce que tu faisais que tu ne pensas même pas à regarder avant de tourner à un coin...
et tu te fis bousculer soudainement. Tu faillis tomber, mais tu te rattrapas de justesse, tenant toujours ton portable par tu ne savais quel miracle.

– Aie aie aie…

Tu te redressas, rangeant ton portable après l'avoir mis en mode économie d'énergie. Inutile de laisser qui que ce soit regarder dans ton domaine privé. Tu regardas finalement la personne qui t'avait rentré dedans. Des cheveux bleus, des yeux jaunes, un air assez... enfantin... Tu l'aurais presque pris pour un lycéen perdu dans les couloirs, sauf qu'il prit la parole.

– Je suis désolé ! Je ne vous avez pas vu ! En plus je me suis perdu… je cherche le centre de contrôle des ordinateurs… je fais parti du JAG et puis… et puis… c’est trop grand ici… il y a beaucoup de couloirs… Et j'ai croisé personne d'autres... Les autres sont partis de l'autre côté...

Un membre du JAG ici, cela ne signifiait qu'une seule chose : une opération était en cours. Tu retiras un instant tes lunettes pour te frotter le visage, en profitant pour masquer un air contrarié. Une seule personne avait autorité pour les appeler. Tu n'avais guère envie de faire un bis repetita, ce d'autant que tu te ferais remarquer et serais mis sous surveillance. Mais tu notas l'information dans un coin de ton esprit.

– Vous voulez bien m’aider ? Hein ? S’il vous plait ?

"Si je disais non, cela me vaudrait pas mal d'ennuis... Suivez-vous, je vais vous y mener."

Tu attendis qu'il se relève complètement avant de te diriger vers la salle qu'il te demandait, songeant un instant à te connecter au Wonderland pour les avertir. Mais cela posait deux problèmes : un, tu n'étais pas certain qu'il ne tenterait pas de fouiner ; deux, ton comportement paraîtrait suspect.

"Vous avez de la chance, j'étais en pause et j'avais besoin de me changer les idées... Je fatigue parfois de ces élèves imbéciles..."

Tu gardais un ton neutre, le genre de ton qu'on emploie pour parler de banalités, mais intérieurement, tu étais alerte. Le moindre faux pas, et c'était la prison ou Hexerei.

Re: Une aiguille dans une botte de foin .feat Yhsim //Terminé//Dim 5 Juil - 21:38

Il fallait courir plus vite...

Tiens, seconde personne qu’il croisé en moins de vingt-quatre heure qui n’avait strictement rien à faire de la bonne tenue de ses propos en préférant la franchise. Enfin, on le savait bien que refuser quelque chose au JAG était une mauvaise idée… mais peu était ceux qui avait le culot de le faire remarquer.
Il pencha la tête sur le côté, comme un enfant curieux, comme si cette phrase lui paraissait étrange.

– Suivez-vous, je vais vous y mener.

Il sauta sur ses pieds, levant les bras en signe de victoire avec un grand sourire amusé avant de sortir sa sucette de son emballage – mettant celui-ci dans sa poche – avant de l’enfourner dans sa bouche. Puisque le brun n’en voulait pas, autant qu’il la mange lui. On ne gâchait pas une bonne sucette à la myrtille.
Il le suivait docilement vers la salle puis y pénétra ensuite un peu comme s’il était chez lui, observant un moment les ordinateurs avant de s’approcher de l’un d’eux.

– Vous avez de la chance, j'étais en pause et j'avais besoin de me changer les idées... Je fatigue parfois de ces élèves imbéciles...
– Vous êtes professeur de quoi ?

Il manqua de trébucher sur un câble en faisait le tour d’un des appareils mais se rattrapa de justesse à la table avant de s’asseoir comme si de rien n’était derrière le bureau, commençant à tripoter quelques touches.

– Vous savez pourquoi ont a été appelé ? J’ai eu à peine le temps de mettre mes chaussures qu’on m’a traîné ici… ‘sont pas gentils parfois… dit-il en boudant, sur le ton de la confidence.

Il soupira en atteignant rapidement à la liste des élèves ainsi que leur dossier mais aussi de ceux de tout les membres du personnel.

– Qui est la personne que l’on cherche d’après vous ?

Oui, il demandait ouvertement au brun de dénoncer un collègue ou un élève et alors ? Lui n’avait pas de scrupule à le demander et il avait vu beaucoup de personne accéder à cette demande sans en avoir aussi. S’il pouvait dire son avis sur une action du JAG, pouvait-il allait contre cette question ? Après-tout, il l’avait dit mais fait tout de même.
Il observa le brun d’un œil curieux, ne trahissant en rien le jeu de ses pensées bien plus sérieuse que ce qu’affichait son visage d’enfant.

Il sortit une clef de sa poche, son regard allant sur celle-ci avant d’en enlever le bouchon. Le geste était clair, il allait télécharger tout les dossiers qui finirait dans la base de donnée du JAG et serait traité avec celle déjà présente en parallèle.
Qu’allait faire le brun ? C’était un jeu et ils n’étaient que deux dans la pièce. Il fallait l’avouer, il n’avait pas l’air de savoir se battre et son guide faisait une bonne tête de plus que lui. Alors il était curieux de savoir ce qui allait être fait. Mais sûrement se faisait-il des idées… rien ne se passerait et il ferait tristement mais tranquillement son travaille.

Tout était là, la cible n’avait qu’à courir plus vite.

» Sherlock (www.)

Re: Une aiguille dans une botte de foin .feat Yhsim //Terminé//Dim 5 Juil - 22:02

Tu étais quelque peu forcé de l'y mener, même si tu étais tenté de l'amener dans un piège ou prétendre que tu t'étais perdu dans tes pensées et avais perdu ta route. Tu la jouais toujours fine avec le JAG, te contentant de faire ce qu'on te demandait sans plus. Si on te demandait des renseignements, tu disais toujours ne rien savoir. Ce qui était vrai en un sens, car tu avais autre chose à faire que surveiller tout le monde... mais en un autre, tu jouais ton rôle. Misery la muette, Misery la silencieuse, mais qui voyait tout.

Tu entras dans la salle après quelques petites minutes de marche, allant t'adosser à un mur afin de le laisser travailler en paix. Tu regardas tes mains, contemplant quelques traces encore un peu rouges dans la paume mais qui allaient partir rapidement. A quiconque te demandait l'origine, tu prétendais que c'était à force de manipuler le papier... ce qui était faux, évidemment. Mais tu ne voulais pas que les gens sachent à quel point tu allais mal. Inutile de leur donner un moyen de se servir de toi, de te briser.

– Vous êtes professeur de quoi ?

La voix du technicien te tira de tes pensées. Un peu trop curieux pour son bien et le tien...

"Professeur d'informatique."

Tu l'observas du coin de l'oeil manquer de trébucher sur un câble, retenant un soupir avant de sortir ton téléphone portable. Tant pis pour la discrétion, il fallait que tu les préviennes. Du moment que tu le gardais dans ta ligne de vue afin de t'assurer qu'il ne vienne pas fouiner par-dessus ton épaule...

– Vous savez pourquoi on a été appelé ? J’ai eu à peine le temps de mettre mes chaussures qu’on m’a traîné ici… ‘sont pas gentils parfois…

"Aucune idée, je n'étais même pas au courant que vous aviez été appelé..."

C'était la pure vérité cette fois ci. Tu avais littéralement appris leur venue ici au moment où tu étais tombé sur ce... technicien.

– Qui est la personne que l’on cherche d’après vous ?

Tu haussas les épaules en guise de réponse, sans lever les yeux de ton téléphone, te connectant au W. Tu avais l'habitude d'aller sur Internet avec ton téléphone, donc autant dire qu'accéder à la zone que tu recherchais fut assez rapide. Tu avais ouvert au cas où un jeu en arrière plan, histoire de pouvoir switcher entre les deux si jamais le bleuet se montrait trop fouineur... Rapidement, tu tapas un message que tu envoyas sur la discussion générale, et tant pis si personne ne te répondait. Au moins, tu aurais fait ta part du travail.

*Descente du JAG dans un lycée.
J'ai un technicien en vue.
Au cas où, je retiens sa description.*

"Je n'en sais rien... Le peu que j'observe les élèves, c'est afin de m'assurer que certains de leurs camarades ne se montrent pas trop brutaux ou terrifiants envers eux. Je me demande parfois si je ne suis pas le seul à songer à lutter contre ce fléau qu'est le harcèlement scolaire..."

Tu gardas ton téléphone entre tes mains, ayant basculé l'écran sur le jeu que tu avais lancé en "couverture". Mais assez rapidement, tu tiras sur une de tes manches qui avait légèrement glissé. Tu ne voulais pas que les gens puissent voir les cicatrices sur tes poignets.

Re: Une aiguille dans une botte de foin .feat Yhsim //Terminé//Lun 6 Juil - 7:32

Il fallait courir plus vite...

Professeur d’informatique… ah, suivant son niveau il pourrait rejoindre le JAG. Non merci.
Enfin, peut-être paraîtrait-il suspect s’il ne le disait pas ? Au pire, il s’en foutait ? On dira simplement qu’il n’y avait pas pensé, ce n’était pas si éloigné de son personnage de toute façon.

– Aucune idée, je n'étais même pas au courant que vous aviez été appelé...

Totalement possible mais aussi possibilité de mensonge. Enfin, il ne connaissait pas suffisamment le directeur pour savoir s’il avait prévenu son personnel… quoique s’il suspectait que le contractant était dans le personnel, ceci expliquait cela.
Passons donc à la suivante.

Et une notification en prime… le seul soucis était que dans son état actuel, les seul notification qu’il avait gardé active – bien que sous vibreur – étaient celle du W.. Et merde…
Le professeur était assez loin alors il ne pourrait rien voir, semblant occupé avec son portable. Le message tomba : Misery. Il fronça les sourcils.

– Je n'en sais rien... Le peu que j'observe les élèves, c'est afin de m'assurer que certains de leurs camarades ne se montrent pas trop brutaux ou terrifiants envers eux. Je me demande parfois si je ne suis pas le seul à songer à lutter contre ce fléau qu'est le harcèlement scolaire...

Noble cause... peut-être trop noble justement...
Oh… oh… Il répondu rapidement avant de ranger une nouvelle fois son téléphone, l’air clairement boudeur et capricieux.

Ah... Je suis sûr le coup...

– Pourquoi s’ils l’ont presque trouvés ils me demandent d’éplucher tout les dossiers du personnel manuellement ? Vous êtes trop nombreux ici… râla-t-il en suçant sa sucette, il se tourna vers le professeur. Les contractants pourraient justement mettre en danger les élèves… C’est pour ça que nous sommes là…

Cela faisait avancer l’affaire…
Le brun avait tiré sur ses manches… Bon d’accords, il ne fsaisait absolument rien pour ne pas se rendre suspect… il l’était vraiment clairement là. Etait-ce le contractant ? Ou bien… ?

– Il y a beaucoup… de combats entre élèves ?

Puisque c’était cela qu’il surveillait, c’était une question à laquelle il devrait avoir une réponse.
Il croqua dans sa sucette.

– Si vous ne voulez pas paraître suspect, vous vous y prenait mal vous savez ? Ça fait peur d’être surveillé comme ça…

Bon, il était peut-être un peu parano aussi… Mais qu’est-ce qui pousserait un professeur à rester avec lui ? Ses beaux yeux ? Non parce qu’accoudé au mur et avec son portable, il n’était pas très engageant.
Son portable…

– Il y a un endroit où on pourrait avoir un café ?

Il changeait de sujet mais il était fatigué.
Et en manque de carburant aussi.
Et il commençait un peu à être tendu… alors qu’il avalait les morceaux de sa sucette, mordillant le bâtonnet.

» Sherlock (www.)

Re: Une aiguille dans une botte de foin .feat Yhsim //Terminé//Lun 6 Juil - 14:58

Tu détestais te retrouver le centre d'attention de tout le monde, mais tu n'aimais pas te retrouver isolé non plus. Il te fallait trouver le juste équilibre entre les deux... entre la nécessité d'avoir un peu de repos dans ton coin secret et celle d'avoir un peu d'attention. Tu étais compliqué, tu le reconnaissais... mais avec ton vécu, cela pouvait se comprendre. Finir seul signifiait une souffrance sans fin ; être le centre d'attention de tout le monde signifiait finir comme la risée des gens. Et tu ne voulais ni l'un ni l'autre.

Tout occupé à ton jeu - ainsi qu'à ta manie de toujours tendre tes manches pour cacher tes poignets - tu ne fis pas attention à la petite icône de notification qui apparut. Ce ne fut qu'au bout d'une minute que tu la remarquas finalement, sachant très bien d'où cela pouvait venir. Le W. Rapidement, tu changeas de fenêtre active, afin de lire le message qui venait d'arriver : Alice.

Ah... Je suis sûr le coup...

– Pourquoi s’ils l’ont presque trouvé ils me demandent d’éplucher tout les dossiers du personnel manuellement ? Vous êtes trop nombreux ici… Les contractants pourraient justement mettre en danger les élèves… C’est pour ça que nous sommes là…

Mensonge, jolis mensonges. Les contractants ne mettaient pas forcément les autres en danger. Le JAG et le gouvernement, si. Etait-ce normal d'enfermer dans une cage un adolescent dont le seul tort avait été de vouloir s'échapper d'un destin cruel ? Et de plus, pourquoi Alice répondait directement, alors qu'elle était supposément absente ?

– Il y a beaucoup… de combats entre élèves ?

Des combats ? Il osait désigner cela comme ça ? Tu sentis quelque chose de familier monter en toi, quelque chose que tu reconnaissais très bien pour l'avoir enduré il y a de cela 6 ans. Une rage intense, une rage à l'encontre du déni total de ta souffrance passée. Non, non, non, tu ne devais pas recommencer. Pas une seconde fois.

"Je n'appellerais pas ça comme ça. Et heureusement pour certains, ils savent se tenir à carreaux. Le dernier incident a dû les persuader de faire attention..."

Ta réponse avait paru assez sèche, mais l'autre idiot n'imaginait pas ce que tu pouvais ressentir. Tu tapas rapidement une réponse, te retenant cependant de l'envoyer de suite. Tu cherchas rapidement une petite option que tu avais installé sur ton portable, qui te permettait de retarder l'envoi d'un message. Tu avais trouvé cette option un jour au hasard en flânant, et tu n'avais pas hésité un seul instant avant de la mettre en place. Savoir brouiller les pistes était un essentiel que tu avais appris en autodidacte.

– Si vous ne voulez pas paraître suspect, vous vous y prenez mal vous savez ? Ça fait peur d’être surveillé comme ça…

Surveillé ? Il s'estimait surveillé ? Tu retins un soupir et réglas sur 15 secondes le délai, avant de l'activer et de ranger ton portable dans ta poche. D'ici 15 secondes, un nouveau message de Misery apparaîtrait sur le chat du W. Impossible à dire que cela venait de toi, puisque tu ne tenais plus ton portable entre tes mains.

"Déformation professionnelle. J'ai parfois surpris des élèves en train de s'amuser sur Internet au lieu de suivre la leçon..."

Et alors que tu terminais ton explication, le message venait de s'envoyer, les quinze secondes étant écoulées.

Ta rapidité de réponse me semble légèrement suspect, Alice... Si je n'avais pas confiance en toi, je pourrais croire que tu es le fameux technicien, ou un de ses collègues.
Mais méfiez-vous, néanmoins. Ce n'est pas parce que je ne peux pas parler que je suis incapable de témoigner.

– Il y a un endroit où on pourrait avoir un café ?

Il changeait rapidement de sujet, comme s'il était nerveux. Tu retiras tes lunettes, te frottant le visage. Un café te ferait également pas mal de bien... Mais tu devais faire quelque chose avant : calmer la crise.

"Il y a la salle des professeurs... et il me semble qu'il y a une machine un peu plus loin dans ce couloir, ce sera plus pratique. Si vous voulez bien m'excuser un instant..."

Tu lui indiquas le chemin à suivre, avant de te diriger vers les toilettes, fermant la porte derrière toi. Tes mains tremblaient et tu donnas un coup de poing dans le mur à côté de toi, ce qui hélas ne changea rien. Tu fouillas dans tes poches, rien. Pas de médicament. Ne te restait qu'une solution... Tu sortis de ta poche intérieure une lame de rasoir, avant de vivement t'entailler la paume de la main gauche.

"..."

Tu regardas le liquide vermillon couler lentement, passant ta main sous l'eau froide afin de rincer la plaie. Tu étais bon pour plusieurs jours à devoir faire attention, mais c'était ça ou il finissait balancé quelque part. Une fois certain d'être complètement calmé, tu poussas un soupir et enroulas un bandage de fortune autour de ta main avant de rejoindre le technicien devant la machine à café.

"Navré, je devais aller aux toilettes. Mais ça ira mieux maintenant."

Re: Une aiguille dans une botte de foin .feat Yhsim //Terminé//Lun 6 Juil - 20:03

Il fallait courir plus vite...

Le dernier incident ? Il ne voulait vraiment pas développer un peu plus histoire que son minimum syndicale ne se voit pas trop ? C’était trop lui demander ?
Enfin… s’il n’avait pas un sérieux doute à son sujet, il continuerait de le faire chier avec ces questions mais là… Le fait de cacher ses manches ainsi, es-ce qu’il vérifiait que la marque de son vœux était bien masqué ou autre chose ? Et ce portable… simple jeu ? Ou autre chose ? Trop de questions et déjà un mal de tête considérable alors que cela ne faisait même pas une heure qu’il était sur les lieux.

Puis cette « surveillance » le mettait sur les nerfs sans qu’il sache vraiment pourquoi. Ou plutôt si, sûrement le message de Misery qui le rendait un peu plus parano encore.

– Déformation professionnelle. J'ai parfois surpris des élèves en train de s'amuser sur Internet au lieu de suivre la leçon...
– Je ne suis pas un élève… bouda-t-il.

Son portable se mit à vibrer une nouvelle fois et il demanda où il était possible de se procurer un café. Regarder une nouvelle fois son portable serait possiblement suspect même si le brun n’avait plus le sien en main. C’était-il trompé ?

– Il y a la salle des professeurs... et il me semble qu'il y a une machine un peu plus loin dans ce couloir, ce sera plus pratique. Si vous voulez bien m'excuser un instant...

Le brun lui indiqua le chemin avant de le laisser là, en plein milieu et seul. Rapidement il dégaina son portable… avant de blanchir à vu d’oeil. Merde, il ne s’était pas trompé… il n’y avait que « lui » pour faire une réflexion sur le technicien de cette façon là.
Retenant un juron qui aurait fait saigner les oreilles d’une bonne sœur, il prit la direction où le brun avait disparut, tombant rapidement sur les toilettes. Bien, il attendrait…

– Navré, je devais aller aux toilettes. Mais ça ira mieux maintenant.

Il ne répondit pas, posant sa main sur le torse du brun pour le renvoyer d’où il venait avant de le suivre et de fermer à clef derrière eux.

– Salut Misery, bonne pioche ?

Il attendit un quelconque assentiment de la part du brun avant de continuer, ne le laissant pas discourir.

– Je te propose un simple marché : laisses-moi une semaine pour prouver que je suis dans le JAG uniquement pour trouver des infos sur eux et pas l’inverse. Leur système est encore impénétrable pour nous de l’extérieur, d’où mon incorporation.

Il parlait doucement et rapidement pour être sûr de ne pas être attendu de l’extérieur mais avec leur proximité, il était certain que Misery pouvait parfaitement l’entendre.

– Je m’appelle Lanalia Keith Holmes, technicien de l’équipe 1 du JAG. J’habite à l’appartement 4, immeuble 13 de la rue principale de Camden Town. J’ai un colocataire qui n’est en rien au courant des activités du Wonderland alors surveillez-le si vous voulez mais ne lui faites rien. Si jamais à la fin du délai je ne donne pas signe de vie ou je ne dis rien qui te convienne, tu pourra transmettre ça à Absolem. Ce ne sera pas la première fois qu’il règle se genre de problèmes et cela ne sera certainement pas suffisant pour que je quitte le secteur ou le radar du Wonderland, vous êtes trop doué pour que je vous sème seul.

Bien entendu, il pourrait toujours profiter de ce délai pour dénoncer Misery ou tenter autre chose… mais il espérait que le peu de confiance qu’il avait en Alice suffise à lui donner le bénéfice du doute pour accepter.
Parce qu’une semaine était le temps qui lui fallait pour effacer correctement toute donné du Wonderland de son ordinateur et de son téléphone pour être certain que cela ne tombe pas entre de mauvaise mains s’ils choisissaient de l’éliminer à la fin du délais. Une semaine… ce délais qui était très représentatif et que Misery devait bien comprendre en tant que hacker. Parce qu’il était Alice et qu’il n’avait pas des informations que sur Wonderland mais sur une multitude de chose, il était l’informateur de terrain du Wonderland.
La seule chose dont il était fier.
Probablement la chose qui causerait sa mort dans une semaine.

» Sherlock (www.)

Dernière édition par Lanalia K. Holmes le Mar 7 Juil - 6:19, édité 1 fois

Re: Une aiguille dans une botte de foin .feat Yhsim //Terminé//Lun 6 Juil - 20:37

Tu préférais autant que possible éviter de parler de ton passé. Tu avais un peu honte de ce que tu avais fait, même si tu savais que c'était la seule chose que tu pouvais faire pour les secouer un bon coup. Tu aurais peut-être dû éviter la tentative de suicide juste derrière, mais tes nerfs avaient complètement lâché ce jour là. Des années de souffrance contenue, des années de déni de la part des autres... Le W. avait été ta seule porte de sortie.
Du moins, tu l'avais cru jusqu'à il y a peu. Jusqu'à ce message d'Alice, indiquant qu'elle était déjà sur le coup lorsque tu avais averti d'une descente du JAG. Tu avais voulu te convaincre que ce n'était qu'une coïncidence, qu'elle était sans doute bien informée... mais ta petite voix intérieure t'avait dit de te méfier. Alors tu avais renvoyé cet autre message, pensant brouiller les pistes bien assez...

Sauf qu'Alice savait tout.
Et alors que tu sortais à peine des toilettes, le technicien était devant toi, te repoussant à l'intérieur avant de fermer la porte derrière toi. Ton premier instinct fut de reculer jusqu'à sentir le mur dans ton dos, de nouveau pris au piège. C'en était ridicule, tu étais plus grand que lui, plus apte à te défendre... mais la panique, les flash-backs traumatisants te rendaient incapable de réflexion.

– Salut Misery, bonne pioche ?

Il connaissait ton pseudonyme. A la panique qui était toujours visible dans tes yeux, succéda une colère sourde, grimpante. Tu étais comme un animal pris dans les phares d'une voiture, à ceci près que tu ne tomberais pas sans te battre. Tu te servirais de ta seule arme, une vulgaire lame de rasoir, pour lui porter un coup fatal s'il s'approchait davantage. La peur et la survie guidaient tes actes, et tu restais dos au mur, incapable de prendre la parole ou de bouger.

– Je te propose un simple marché : laisse-moi une semaine pour prouver que je suis dans le JAG uniquement pour trouver des infos sur eux et pas l’inverse. Leur système est encore impénétrable pour nous de l’extérieur, d’où mon incorporation.

Mensonges, doux mensonges... Qui croit-il convaincre avec sa litanie ?

Encore une fois, la petite voix dans ta tête se manifestait. Impossible de la chasser, car tu savais qu'elle avait raison. Qui prouvait qu'il te disait vrai ?

– Je m’appelle Lanalia Keith Holmes, technicien de l’équipe 1 du JAG. J’habite à l’appartement 4, immeuble 13 de la rue principale de Camden Town. J’ai un colocataire qui n’est en rien au courant des activités du Wonderland alors surveillez-le si vous voulez mais ne lui faites rien. Si jamais à la fin du délai je ne donne pas signe de vie ou je ne dis rien qui te convienne, tu pourras transmettre ça à Absolem. Ce ne sera pas la première fois qu’il règle ce genre de problèmes et cela ne sera certainement pas suffisant pour que je quitte le secteur ou le radar du Wonderland, vous êtes trop doué pour que je vous sème seul.

Tu étais toujours dos au mur, dans une posture qui trahissait tes sentiments : tu étais tel un animal pris dans le viseur d'un chasseur, mais tu ne comptais pas te laisser abattre sans te défendre.

"Il ne faut jamais chercher à connaître l'identité des autres membres. Mais à croire qu'Alice se croit au-dessus de toutes les lois..."

Ta voix était basse, la peur palpable. Pas la peur d'être découvert. Pas celle d'un autre incident. Celle de revivre une fois de plus tes pires souffrances.

"Ne vous a-t-on jamais dit qu'enfermer quelqu'un de cette façon peut causer pas mal de problèmes ?"

Tu restes dos au mur, incapable de te laisser aller à une "crise" car tu as étouffé la précédente. Tu sais qu'elles reviennent de façon cyclique au bout d'un certain nombre d'heures, et tu sais aussi que dès que tu en étouffes une, il t'est impossible d'en déclencher une autre, peu importe à quel point tu peux t'énerver.

"Cela ne vous est pas venu à l'esprit... une seule seconde... pourquoi je lutte contre ce fléau ?"

La panique l'emporte, et tu te laisses tomber à genoux en tremblant de tous tes membres. Tu ne veux pas revivre cela. Tu sais que s'il te fait du mal, la dernière chose que tu sentiras sera le contact froid de la lame sur tes poignets. Les cicatrices sont anciennes, mais toujours présentes.

"Partez... Laissez-moi..."

Re: Une aiguille dans une botte de foin .feat Yhsim //Terminé//Mar 7 Juil - 6:24

Il fallait courir plus vite...

Pris dans sa panique et l’urgence – il ne voulait vraiment pas que l’un d’eux finisse en taule ou pire – il n’avait pas vu l’état dans lequel se trouvait le brun. Il avait simplement attendu qu’il affirme qu’il était bien celui qu’il cherchait, celui de son groupe, ce qu’il constata avec l’éclair de panique qu’il avait vu dans son regard.
Puis il avait commencé son discours.

Ca ne suffirait pas pour convaincre, il le savait, lui-même était bien trop méfiant pour se faire convaincre par se genre de chose mais voilà, l’important était de trouver un compromis, quelque chose qui ne les trahissent pas aux yeux du reste du JAG qui n’était pas loin.
Et puis, autant il se fichait bien d’un éventuel contractant, autant ce n’était pas la même musique quand cela parlait d’un des membres du Wonderland.

Il ne remarqua qu’il y avait un problème qu’une fois qu’il eut fini de parler. Misery était retranché contre le mur et ne semblait ne vouloir faire qu’un avec celui-ci. Avait-il peur ? Assurément, cela se voyait dans son regard, une peur panique… et il écarquilla les yeux.
Il avait l’habitude de Misery, celui derrière l’écran qui balançait des choses bien sentit sans que cela ne semble l’atteindre. Mais que savait-il de la personne derrière le pseudo ? Rien. Absolument rien.

– Il ne faut jamais chercher à connaître l'identité des autres membres. Mais à croire qu'Alice se croit au-dessus de toutes les lois...

Il aurait pu répondre à cela, il le voulait. Mais la peur qu’il ressentait derrière cette phrase lui coupait la voix. Il n’avait pas pensé à cela… vraiment pas. S’il l’avait fait, alors assurément qu’il aurait agi d’une autre manière. Là, il avait seulement envie de se taper la tête contre le mur.
Il se recula assez pour que son dos touche la paroi de la porte, s’assurant de ne plus toucher Misery. Il comprenait ce que pouvait ressentir le brun… il comprenait vraiment. Chacun avait bien une façon différente de gérer ce genre de choses…

– Ne vous a-t-on jamais dit qu'enfermer quelqu'un de cette façon peut causer pas mal de problèmes ? Cela ne vous est pas venu à l'esprit... une seule seconde... pourquoi je lutte contre ce fléau ?

Il le laisse glisser le long du mur sans rien faire, l’observant simplement en silence. Ce n’était pas bon… Et pas le moment.

– Partez... Laissez-moi...
– Je pars, mais je ne compte pas te laisser. ‘scuse-moi, je ne voulais pas t’acculer…

Il déverrouilla la porte et l’ouvrit, s’assurant qu’il n’y avait personne d’autres qu’eux dans les alentours. Ce n’était pas un spectacle et se serait compliqué à expliquer, même si le JAG se foutait bien des dommages collatéraux et qu’il finirait par trouver une excuse.

– Je reviens… marmonna-t-il.

Il refit le chemin à sens inverse, s’arma de son plus grand sourire de débile dès qu’il croisa une personne en babillant énergiquement pour prendre deux grand mugs qu’il remplit de café chaud.
Une fois cela fait, il se dépêcha de rejoindre l’endroit qu’il avait quitté, Misery n’avait pas bougé…
Ralentissant l’allure, il déposa la tasse à côté de lui avant de s’asseoir en tailleur juste à côté, assez loin pour ne pas le toucher ou entrer dans son espace vital cela-dit.

– Bois, ça va te réchauffer.

Il prit une gorgée de café comme pour se donner du courage, observant son vis à vis comme pour lui laissant d’accepter le fait qu’il était là et qu’il ne le toucherait plus.

– Tu te trompe, je ne me pense pas au-dessus de cette règle. Mais je ne veux pas que l’un de nous finisse chopper par le JAG, je suis bien placé pour savoir ce qu’ils nous feraient. Et ce serait arrivé… nous sommes trop suspect aux yeux de l’autre parce que nous avons le même mode de fonctionnement au fond. Je n’ai pas chercher à savoir qui tu étais… mais tu étais à côté et on se connaît depuis trois ans, comment ne pas reconnaître ? Dit-il sombrement.

Ils n’avaient pas pensé à ça dans le Wonderland quand ils avaient énoncé cette règle. Ceux sur le terrain avait plus de chance de s’entre-tuer que les autres. Mais à parier, il avait pensé que le premier sur qui il tomberait dans une situation délicate serait Absolem ou White Rabbit… Pas Misery.

– Je suppose que cela doit être une règle de base d'être paranoïaque dans le Wonderland... sauf Whity... lui semble aimer tout le monde...

White Rabbit ou le "papa" de Wonderland, celui qui ramenait les gens chez eux...

» Sherlock (www.)

Re: Une aiguille dans une botte de foin .feat Yhsim //Terminé//Mar 7 Juil - 11:21

Des années de souffrance, de rejet total de la part des autres élèves. Tu étais bon dans toutes les matières, même en sport, alors pourquoi t'avoir ainsi repoussé ? Pourquoi avoir ainsi minimisé ta douleur ? Racketté, humilié, insulté, tu ignorais comment tu avais su obtenir ton diplôme. Tu voulais que tout cela s'arrête. Tu voulais ne plus avoir à souffrir autant, tu voulais pouvoir avoir un peu d'optimisme dans la vie... Mais jusqu'au bout, la vie se montrait cruelle, faisant mine de t'offrir quelque chose avant de te l'arracher brutalement des mains.

Derrière l'écran, tu avais la pique assassine, la réplique facile... mais dans la vraie vie, tu te renfermais sur toi-même. Tu souffrais en silence, tu ne cessais de te taillader mains et poignets pour calmer ta douleur et ta colère. Tu avais besoin d'aide, mais tu avais peur de te faire une fois de plus manipulé, alors tu repoussais chaque main tendue.

– Je pars, mais je ne compte pas te laisser. ‘scuse-moi, je ne voulais pas t’acculer…

Tu l'entendais à peine parler. Tu te sentais une fois de plus trahi, blessé, et par une des rares personnes en qui tu avais un minimum de confiance. Tu restais à genoux, tremblant, incapable de quoi que ce soit. Tu n'étais pas en panique complète, mais tu n'en étais pas loin... S'il tentait une fois de plus de te coincer, tu ne saurais pas tenir. Ce fut à peine si tu l'entendis revenir.

– Bois, ça va te réchauffer.

Tu daignas regarder et tu remarquas qu'il se tenait plus loin de toi. Il avait même déposé un mug de café à côté... Pouvais-tu vraiment lui faire confiance, après la façon dont il s'était comporté ? Après la manière dont il t'avait presque sauté à la gorge, tout ça car tu trouvais son comportement étrange ? Tu hésitas puis tu pris le café ainsi offert, buvant une petite gorgée pour te remettre un minimum les idées en place.

– Tu te trompes, je ne me pense pas au-dessus de cette règle. Mais je ne veux pas que l’un de nous finisse chopé par le JAG, je suis bien placé pour savoir ce qu’ils nous feraient. Et ce serait arrivé… nous sommes trop suspects aux yeux de l’autre parce que nous avons le même mode de fonctionnement au fond. Je n’ai pas chercher à savoir qui tu étais… mais tu étais à côté et on se connaît depuis trois ans, comment ne pas reconnaître ?

Trois ans... Oui, cela faisait trois ans que tu étais dans le W. A la suite d'attaques répétées, presque au désespoir, tu avais été contacté par White Rabbit. Tu avais appris à les connaître, sans vraiment chercher à savoir qui ils étaient. Alice souvent absente, Absolem aux aguets... et toi, presque étranger à tout ça.

– Je suppose que cela doit être une règle de base d'être paranoïaque dans le Wonderland... sauf Whity... lui semble aimer tout le monde...

Tu l'étais déjà de base, bien avant d'être intégré dans le W. Tu te calmais doucement, mais tu restais toujours sur tes gardes, mécanisme de défense dont tu ne te défaisais jamais.

"Ça date de bien avant ça, pour ma part... Traumatismes d'enfance, si l'on veut..."

Tu te mis à réfléchir à ce qu'il t'avait dit. Il voulait une semaine afin de prouver qu'il n'était pas un traître mais un infiltré ? Tu hésitas longuement à lui accorder ta confiance. Mais, s'il te disait de contacter Absolem à la fin du délai, c'était que lui avait confiance, non ?

"Je réagis souvent au quart de tour sur le Wonderland... Mais c'est juste un rôle que je me donne. Une façon de cacher qui je suis vraiment... Je suppose que c'est pour tout le monde ainsi... Entre la méfiance vis à vis du JAG, la crainte d'être arrêté, le fait qu'on en sache si peu sur les autres..."

Tu avalas une autre gorgée. Ce n'était pas vraiment ton style de te confier, mais... vu qu'il t'avait coincé, tu lui devais bien cela. Misery la silencieuse n'était qu'un masque derrière lequel tu te cachais.

Re: Une aiguille dans une botte de foin .feat Yhsim //Terminé//Mar 7 Juil - 21:51

Il fallait courir plus vite...

Il était dans un sens soulagé que Misery accepte la boisson, étant plutôt parano, il aurait eu passablement peur d’être empoisonné et vu la réaction de son compagnon d’infortune, il y avait de forte chance pour que la pensée lui ai effleuré l’esprit.
Peut-être que toute la confiance qu’il avait en « Alice » n’avait pas disparut… ça lui allait si ça lui permettait de faire ce qu’il avait a faire pour mettre tout le monde en sécurité. Cela lui allait, parce qu’il ne demandait que cela.

Il annonça tout de même au brun qu’il se trompait parce qu’après-tout, il était l’un de ceux qui était bien d’accord avec cette règle au départ. C’était seulement les circonstances qui avait fait que…
Généralement, il faisait les choses sans se soucier de se justifier mais là était différent et il ne savait pas pendant combien de temps il pourrait s’expliquer avant que ses « collègues » ne le rappel à l’ordre. Il s’en voulait aussi un peu de l’état dans lequel il avait mit Misery même s’il ne le montrait pas spécialement, il n’avait pas voulu cela.

– Ça date de bien avant ça, pour ma part... Traumatismes d'enfance, si l'on veut...

Il fronça les sourcils, il ne s’attendait pas vraiment à ce que Misery lui réponde après ce qui lui avait fait. Et encore moins pour qu’il lui confie cela.

– Je réagis souvent au quart de tour sur le Wonderland... Mais c'est juste un rôle que je me donne. Une façon de cacher qui je suis vraiment... Je suppose que c'est pour tout le monde ainsi... Entre la méfiance vis à vis du JAG, la crainte d'être arrêté, le fait qu'on en sache si peu sur les autres..

Il vida la moitié de sa tasse d’un coup, se brûlant la langue au passage dans une légère grimace.

– Je ne sais pas si ça peut te rassurer mais… j’étais parano bien avant qu’on ne fonde le Wonderland. J’ai grandis dans un orphelinat à Pechkam alors ça n’aide pas vraiment.

Ce n’était pas forcément rassurant, le quartier de Peckham étant connu pour être l’un des pires… ou l’art de s’enfoncer un peu plus dans une situation de merde signé Alice ? Ne lui demandait pas de remarquer, ce serait vain.

– Tu te donne un rôle sur Wonderland… moi c’est l’inverse, c’est le lieux où je suis le plus sincère. C’est dans la vie que je porte un masque.

C’était relevé une évidence, il avait bien dû voir la différence de caractère entre le moment où ils s’étaient heurtés et celui où il l’avait agressé dans les toilettes.

» Sherlock (www.)

Re: Une aiguille dans une botte de foin .feat Yhsim //Terminé//Mar 7 Juil - 22:36

Le W. n'avait rien arrangé à ta paranoïa présente, ça l'avait juste rendue plus... justifiée. Parce que personne ne comprenait ce que cela faisait d'être ainsi victime de brutes épaisses, racketté, humilié. Parce que personne ne comprenait la souffrance reniée par les professeurs et surveillants, ignorée par un père trop occupé à boire et déprimer. Des "jeux d'enfants", on t'avait dit. "Ils s'amusent", on avait prétendu. Tu n'avais jamais été apprécié par qui que ce soit...
Alors, quand le W. t'avait proposé de les rejoindre, tu t'étais senti un minimum considéré. Pas apprécié, juste... considéré avec une certaine valeur. Tu t'étais senti un minimum utile. Mais tu ne pouvais pas te montrer trop honnête avec eux, leur dévoiler tout ce que tu avais vécu. La règle le précisait bien : il ne fallait pas chercher à savoir qui étaient les autres, il ne fallait pas trop en dire sur soi.

Et c'était ainsi que Misery avait pris une forme plus réelle, autrement que cette vague silhouette habillée en maid dans la rue, autrement qu'un pseudonyme sur Internet. Misery la silencieuse, Misery qui voyait tout. Misery la critique, Misery la "princesse" comme on t'avait vite surnommé à cause de ton caractère. Mais c'était souvent quand tu étais en crise que tu étais le plus actif sur ton alter ego.

– Je ne sais pas si ça peut te rassurer mais… j’étais parano bien avant qu’on ne fonde le Wonderland. J’ai grandi dans un orphelinat à Pechkam alors ça n’aide pas vraiment.

Pechkam... Le pire quartier qui soit. Toi, tu avais grandi dans un quartier tranquille en théorie, mais les gamins étaient tous cruels, peu importe leur provenance, peu importe s'ils étaient riches ou pauvres. La loi de la jungle pour les plus pauvres, l'effet de meute pour les plus riches.

– Tu te donnes un rôle sur Wonderland… moi c’est l’inverse, c’est le lieu où je suis le plus sincère. C’est dans la vie que je porte un masque.

Tu avalas une autre gorgée de café, grimaçant légèrement. Amer, comme toujours... mais tu n'aimais pas tellement tout ce qui était sucré en boisson, donc tu n'arrivais pas à trouver de bon compromis.

"Je suppose qu'on a chacun ses propres raisons de se méfier des autres..."

Un faible soupir t'échappa. Tu te sentais idiot maintenant...

"... Tu veux savoir mon vrai nom ? Histoire qu'on soit un peu à égalité..."

Il pouvait tout aussi bien refuser et attendre le délai d'une semaine... si tant est qu'il le respectait.

Mais est-ce qu'il ne va pas tous vous trahir à peine rentré chez lui ? Il travaille pour le JAG...

Cette fois, tu parvins à chasser la petite voix dans ta tête. Il ne t'aurait pas demandé de délai, il ne t'aurait pas donné son nom, s'il pensait à vous trahir...

Re: Une aiguille dans une botte de foin .feat Yhsim //Terminé//Mer 8 Juil - 6:03

Il fallait courir plus vite...

Le mug avait été terminé en moins de temps qu’il en fallait pour le dire, il faudrait vraiment qu’il songe à arrêter la caféine. Mais vu les nuit blanches qu’il se tapait ces derniers temps, c’était nécessaire… surtout qu’il avait été absent du W. ces derniers temps alors… du moins sur le chat parce qu’il restait toujours en soutiens au moins pour Cheshire ou quand leur attaquant si particulier avait besoin d’un coup de main. Puis les choses c’étaient enchaînés et…
Maintenant ils en étaient là.

– Je suppose qu'on a chacun ses propres raisons de se méfier des autres..
– Oui…

Tout le monde ne pouvait pas être comme White Rabbit qui pourrissait le flood de leur chan’ avec ses smiley’s à la con, engouement partagé par Cheshire qui délirait pas mal aussi. De vrais malade… quoique ça ne voulait absolument rien dire dans le fond et cette preuve, il l’avait devant les yeux avec Misery.
Pas que ça le surprenne qu’il soit un homme, il était bien « Alice » lui, mais s’il l’avait su, peut-être ne l’aurait-il surnommé princesse. Quoique leur début de relation aurait donc été moins sincère alors… du moins de sa part… Il ne savait plus si ça avait était un mal ou un bien.

– .. Tu veux savoir mon vrai nom ? Histoire qu'on soit un peu à égalité..
– Ne t’inquiètes pas pour cela, nous n’avons pas besoin d’être à égalité. Nous verrons dans une semaine si tu le veux toujours.

Oui, ils verront bien ce qu’ils feront à ce moment là.
Un grésillement et les haut-parleur du lycée qui servait habituellement à passer des annonces se mit a fonctionner, lui tirant un froncement de sourcil.

– Holmes abrutis ! Tu as oublié ton communicateur ! Ramène ton cul on a finit, le contractant et avec nous alors ne traine pas. Et ne te perds pas !

Il poussa un gros soupir, se massant les tempes avant de se relever. Avec un bref moment d’hésitation, il sortit sa clef usb de sa poche et la tendit à Misery.

– Les dossiers… je ne les aient pas lu mais le tiens et dedans alors récupère la. Il fronça les sourcils en voyant l'une des main du brun. Tu es blessé ?

Vu qu’il avait tout effacé sur le terminal, il pourra dire que le contractant avait eu le temps de tout effacer avant qu’il n’atteigne la salle puisqu’il s’était perdu. Si la « victime » disait le contraire il ne serait pas cru alors, pourquoi se privé d’une excuse.
Par contre pour la blessure, il ne lui avait pas semblait la voir quand ils étaient dans la salle des ordinateurs... Pas que ça le regardait mais... Il soupira. Non, ça ne le regardait pas.

– Laisse-tomber. Tu me raccompagne ? Histoire que je ne me perde pas ?

Il était fatigué… non, épuisé. Autant physiquement que émotionnellement et le retour allait être compliqué. Très même…
Il allait sortir mais se ravisa, sortant un papier et un stylo, il griffonna son numéro de téléphone dessus avant de s'avancer vers Misery pour le glisser dans sa poche sans un mot, puis sortit des toilettes pour l'attendre dans le couloir.

» Sherlock (www.)

Re: Une aiguille dans une botte de foin .feat Yhsim //Terminé//Mer 8 Juil - 14:41

Plus tu y songeais, plus c'était logique. Tu ignorais pourquoi tu avais ainsi réagi au quart de tour, si ce n'était ton rôle, et ta paranoïa habituelle et constante. Pourquoi se serait-il infiltré dans le JAG, si ce n'était pour vous aider ? Il ne se serait pas amusé à créer tout cela dans le seul et unique but de briser la rébellion qui couvait... Tu l'espérais, du moins. Tout ceci ne serait jamais arrivé avec Cheshire ou White Rabbit. Les deux étaient bien trop gentils et adorables pour mériter le sale caractère de Misery... Tu aurais aimé que cela se passe autrement.

– Ne t’inquiètes pas pour cela, nous n’avons pas besoin d’être à égalité. Nous verrons dans une semaine si tu le veux toujours.

Cela suffit à te redonner un peu confiance en lui. Il aurait pu te demander ton nom, ou un signe distinctif... mais non, il préférait que tu gardes ton identité dissimulée pour le moment. Il tenait vraiment à ce que tu te calmes, à ce que tu lui pardonnes son geste un peu irréfléchi... Et alors que tu voulus reprendre la parole, le haut-parleur se mit à grésiller avant qu'une voix qui t'était inconnue ne s'y exprime.

– Holmes abruti ! Tu as oublié ton communicateur ! Ramène ton cul on a fini, le contractant est avec nous alors ne traîne pas. Et ne te perds pas !

Evidemment. Au moins, ce n'était pas Alice qui l'avait arrêté, et c'était déjà cela.

– Les dossiers… je ne les ai pas lus mais le tien est dedans alors récupère la. Tu es blessé ?

Tu avais tendu ta main gauche par réflexe, et il avait vu la coupure. Tu récupéras la clé USB sans lui répondre de suite. Encore un qui ne comprendrait pas. Tu choisis de ne pas lui expliquer la raison de cette blessure, non seulement parce qu'il se poserait plus de questions, mais surtout car cela ne le regardait pas.

– Laisse-tomber. Tu me raccompagnes ? Histoire que je ne me perde pas ?

Tu voulus te relever, mais avant que tu n'aies le temps d'esquisser un pas vers lui, il griffonna quelque chose sur un papier qu'il glissa dans ta poche avant de sortir. Tu glissas la clé USB dans la même poche que le morceau de papier avant de le rejoindre en dehors des toilettes. Tu le raccompagnas jusqu'à ses collègues, justifiant l'absence du bleu par le fait qu'il s'était égaré dans les couloirs et que tu l'avais gentiment accompagné jusqu'à la salle voulue...
Tu te mis même à mentir en prétendant que la porte était grande ouverte lorsque vous étiez arrivé, et qu'il était possible que les données aient été effacées. Pourquoi tu avais fait ça, au juste ? Pour le couvrir vis à vis de ses collègues ? Pour te couvrir vis à vis du JAG et de votre absence prolongée ? Tu détestais le JAG, et pourtant, tu couvrais Alice... toi qui en temps normal jouais en solitaire.

Tu es réellement un imbécile, tu sais ça ?

Silence.

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